mardi 28 décembre 2010

Les harpes de ma vie, n°1



C'est l'histoire d'un harpe fabriquée par le luthier Smith et achetée à Londres par un harpiste hors norme, Régis Chenut. Un jour, il revend l'instrument à une école de musique et crée une des premières (si ce n'est la première) classe de harpe celtique en Alsace.

Beaucoup d'enfants viennent chaque semaine montrer leurs progrès sur cette harpe et perfectionner leur technique avec un professeur. Ma soeur est la première de la famille à s'y essayer puis abandonne, plus douée pour le dessin que pour la musique.
Je prends le relais, pratiquant la harpe celtique en même temps que le piano puis uniquement la harpe celtique avec Aude Gary et Mariette Laurie.
Régis Chenut m'ayant accepté comme élève, je quitte l'école de musique avant d'y revenir moi-même comme professeur. Après quelques dernières années de service, la harpe Smith prends sa retraite chez moi : elle n'était plus en assez bonne forme pour supporter les doigts pas toujours délicats de dizaine d'enfants.
Voyez dans quel état, elle se trouve aujourd'hui.

Elle a fait des tas de chutes qui ont laissé des cicatrices sur sa caisse de résonance et ailleurs.

Sur la table d'harmonie, on trouve la trace probable d'une chute de pupitre patinée par les années. Presque fossilisée.

Son décor géométrique de marqueterie se décolle un peu mais reste magnifique.

Ses palettes usées (montées, elles augmentent la note d'un demi-ton) dénaturent le son.

L'instrument tant de fois accordé, est griffé par des dérapages de clés d'accord.

La console se fissure dangereusement à la jointure avec la colonne. C'est sa blessure la plus grave et qui m'inquiète le plus.

Son état étant tout de même stationnaire depuis des années, j'ai décidé de lui offrir une nouvelle vie de musique ! Je vous raconterai la prochaine fois.

dimanche 26 décembre 2010

Cadeau

Un joli tissu kelsch pour la doublure.

Un modèle offert par 123 citrouille brodé sur lin Gander avec du DMC 498 dont je suis inconditionnelle...

Et voici un cadeau fait maison que j'ai confié au père Noël de la poste !
En arrière fond, un patron de canivet en papier. Je sais que vous êtes nombreuses à en rechercher. Moi, j'en ai quatre à faire mais le courage me manque pour m'y mettre...

vendredi 24 décembre 2010

Joyeux Noël

Parce que le mauvais temps m'empêche de fêter Noël en Alsace, dans ma famille, j'ai eu envie de publier aujourd'hui un petit texte inspiré par l'histoire de ma mère (et de mon père). Une façon de leur dire qu'ils sont présents en permanence dans mon coeur et pas seulement le soir de Noël...

Les choses ne se sont peut-être pas tout à fait passées comme cela, ma mère ne ressemblait peut-être pas exactement à cette jeune femme mais qui sait...


A mes parents

Comme tous les jours, à peu près à la même heure, elle sort du lycée d’un pas assuré. Sa démarche est élégante et ses talons martèlent le bitume humide. La nuit tombe vite en cette période de l’année. Elle relève le col de son imperméable pour avoir moins froid mais l’odeur acre du cigare qui imprègne ses vêtements la prend à la gorge.

- Sacré proviseur, il aura ma peau à force d’enfumer ainsi mon bureau, se dit-elle en accélérant la cadence de ses pas.

Tout en marchant, elle revoit les volutes de fumée qui aujourd’hui encore, ont envahi petit à petit le secrétariat qu’elle occupe avec Nicole, la seconde assistante. L’air frais lui fait du bien. Il imprègne toutes les fibres de ses vêtements, chasse cette mauvaise odeur de tabac. Elle se sent revivre.

Aujourd’hui, elle a décidé de faire un petit détour par la ville où il n’y a déjà plus grand monde. Elle doit se hâter car les boutiques ferment dans peu de temps. Elle n’aurait pas du essayer de finir à tout prix le classement des dossiers de demande de bourse. Il faut toujours qu’elle se fixe des objectifs impossibles à tenir pendant que Nicole fait semblant de taper des courriers en feuilletant des magasines de mode. Voilà qu’elle n’a plus que quelques minutes pour trouver un galon de satin assorti au tissu de sa future robe. Celle qui l’occupe chaque soir jusqu’à plus d’heures depuis de nombreuses semaines.

Madame Armande reconnait cette jeune femme effacée à son chignon qui lui donne une allure si distinguée. Elle vient souvent au rayon mercerie du " Bon Marché " pour y trouver quelque tissu ou ruban. Parfois, elle repart simplement avec un écheveau de fil à broder dont elle a aimé la couleur mais la plupart du temps, elle achète du tissu au mètre qu’elle transforme en magnifiques vêtements. Madame Armande aime servir cette cliente qui sait toujours ce qu’elle veut sans pour autant être capricieuse.

- Bonjour, Mademoiselle. Je vous laisse regarder comme d’habitude ?

- Non, aujourd’hui je cherche quelque chose de précis. Pourriez-vous mes montrer les galons ? J’en cherche un dans les bleus émeraude. C’est pour égayer la robe que je confectionne actuellement avec ce tissu-ci, dit-elle en lui désignant une magnifique mousseline vaporeuse.

- Ah oui, je me souviens. Vous aviez acheté ce tissu pour confectionner une robe de soirée.

- Oui, tout à fait mais elle ne me plait pas, je la trouve trop austère.

- Ne vous inquiétez pas, je vais vous trouver ce qu’il vous faut. Je viens de rentrer quelques rubans de notre fournisseur parisien. Regardez celui-ci par exemple, ou celui-là.

Elle n’avait pas été longue à trouver le ruban dont elle avait rêvé, douce alchimie de dentelle et de satin, entre le vert et le bleu. Elle était impatiente de rentrer et de reprendre son ouvrage.

Elle avait mangé vite, en compagnie de ses parents et la cuisine était maintenant son domaine. Sa petite sœur était allée se coucher, non sans rechigner. Pourquoi fallait-il laisser Odette tranquille quand elle installait sa machine à coudre ? Même ses parents se retiraient dans leur chambre. Dans l’immeuble endormi, le bruit régulier de la Singer chuchotait une petite musique de nuit. Concentrée, énervée parfois, la jeune femme ne voyait pas le temps passer. La fatigue ne l’arrêtait pas, au contraire, elle avait souvent des idées après minuit quand, dans une sorte d’état second, son intuition lui parlait. Alors, satisfaite, elle rangeait son atelier improvisé et s’endormait heureuse. Elle savait exactement à quoi allait ressembler sa robe et comment elle allait poursuivre son ouvrage le lendemain soir. Heureusement car il ne restait plus que trois jours avant le bal municipal !

Ce fameux bal, où elle allait rencontrer Marcel, mon père.


Joyeux Noël à tous !


dimanche 19 décembre 2010

Echange de Noël, suite


Laurence ignorait que j'ai la manie des carnets mais elle me connaissait suffisamment pour savoir qu'un répertoire médiéval allait me charmer.
Mais qu'y noter puisque j'ai déjà un petit carnet d'adresses ?
En ce moment, je passe mon temps à ranger des partitions. Je me suis dit : pourquoi ne pas répertorier mes morceaux de musique médiévale et irlandaise par titre ? Et voilà, j'ai déjà commencé et suis très motivée pour continuer.
Tout cela se marie très bien !

Laurence a également brodé une miniature très jolie (modèle Françoise Prax) montée sur un range-fils réalisé par son oncle. Délicat et rustique en même temps. Seulement, la star ne se laisse pas photographier ce soir alors j'ai volé la photo sur le blog de Laurence (je sais qu'elle me pardonnera !)

vendredi 17 décembre 2010

Echange de Noël


J'ai tout de suite été partante cette année pour un échange de cadeaux avec Laurence, dont l'un devait être brodé.
Voici mon choix... Un free de Drawn Thread, brodé en fils de soie aux couleurs passées et monté en pinkeep.
Ce que j'aime dans ce modèle, c'est le contraste entre les sapins enneigés dans le paysage hivernal et le sapin décoré devant la maison. Le contraste entre naturel et artificiel.
J'ai pour ma part été très gâtée par Laurence mais je vous montrerai ça dans un prochain article, j'espère avant Noël !

dimanche 5 décembre 2010

Prélude à la harpe


Pas facile de parler de la harpe celtique sans tomber dans la caricature d'un univers fantasy où des filles rousses lancent des sortilèges en faisant vibrer les cordes de leur instrument. Même si cela m'a séduit à une époque, je trouve que depuis quelques temps, il y a un peu trop de clones de Loreena Mc Kennit et cela m'agace. Surtout quand elles jouent sans technique, sur des harpes très joliment décorées d'entrelacs celtes mais à l'acoustique douteuse. Quand j'ai commencé à jouer de la harpe celtique, c'était un instrument peu pratiqué (à part en Bretagne) et je déplore que sa vulgarisation sente aujourd'hui un peu trop le marketing. Signe d'époque...

J'éprouve le besoin d'exprimer ici tout ce que m'apporte la pratique de cet instrument qui pour moi, ne peut en aucun cas être limité au répertoire celtique aussi beau soit-il.
Avant l'invention de la harpe à pédales, cet instrument se nommait harpe, tout simplement.
Je vous en dirai plus dans un prochain article.

samedi 27 novembre 2010

Blog à part

Confidence pour confidence, je ne sais pas si je vais continuer encore bien longtemps à venir ici parler broderie. Lassitude ? Baisse d'intérêt pour les petites croix semées sur la toile ?
Il est vrai que je me passionne beaucoup moins désormais pour les nouveaux modèles de tel ou tel créateur, pour les merveilles que certaines brodeuses continuent à réaliser.
Mais surtout, j'éprouve le besoin d'écrire des choses plus personnelles qui n'ont pas leur place dans un blog ouvert à tous. Certains échanges épistolaires sont devenus très importants pour moi et me prennent beaucoup de temps. Contrairement aux articles publiés sur un blog, je sais que mes lettres sont lues et les courriers que je reçois en réponse sont des joyaux précieux en ces temps superficiels. Le peu de commentaires publiés sur mon blog me conforte dans ma décision d'être moins présente ici.
Rassurez-vous : je viendrai encore parcimonieusement distiller quelques écrits mais ils ne seront plus exclusivement consacrés à la broderie. J'ai envie d'ouvrir ce blog à mes autres centres d'intérêt (la harpe principalement), au gré de mes fantaisies.
Je ne ferai donc plus l'annonce systématique de mes nouveaux articles sur accroforum. Je pense que les fidèles sauront trouver le chemin.

A bientôt...

Hélène croix de lune

samedi 20 novembre 2010

Destins croisés

Entre la revue Le Marquoir et mon blog, c'est le chassé-croisé permanent. Soit c'est moi qui publie avec quelques mois de décalage les textes écrits pour cette revue. Soit, c'est le Marquoir que publie mes anciennes nouvelles. Ainsi depuis le numéro 71, Le fil d'Ariane est proposé en épisodes. Voilà qui devrait ravir celles qui préfèrent lire sur du papier.

Le texte ci-dessous a été publié au printemps 2010.
Inspirée par les histoires de la comtesse de Ségur et les récits de Colette sur son enfance sauvage, je voulais raconter l'amitié de deux petites filles à travers la broderie.
J'aime beaucoup les petits rouges qui illustraient l'article.


Adèle et Blanche

ou l'apprentissage du point de croix


Chaque année, dès que venait l’été, notre grande demeure campagnarde s’animait. C’était le temps des visites mondaines qui dérangeaient mes activités de petite fille turbulente. Ma tante parisienne s’installait chez nous pour quelques mois, en compagnie de mes cousines. Le piano résonnait lors d’interminables soirées musicales où le sommeil me gagnait si souvent. Les après-midi consacrés aux travaux d’aiguille me rendaient nerveuse. Je haïssais ces heures interminables dans le boudoir étouffant de ma mère. C’était pire qu’au pensionnat.

- Adèle, votre ouvrage n’avance guère !

- C’est qu’il fait si chaud, ma mère…

- Je crois surtout que vous avez coupé une aiguillée de paresseuse…

Sans doute avait-elle raison. Mes cousines me toisaient du regard. Evidemment qu’elles brodaient mieux que quiconque. Moi, dès que je pouvais, j’allais courir dans les bois. Elles, leur seule occupation étaient de tirer l’aiguille dans un appartement surchargé de tentures. Elles brodaient en attendant celui qui les changerait de lieu de captivité. Je rêvais de liberté et une rage folle me prenait parfois.

- Adèle, à quoi pensez-vous, demandait ma mère, vous allez casser votre fil ou tordre votre aiguille.

- Ou faire un trou dans la toile, rajoutait une des mes secourables cousines.

Pourtant, je les aimais bien, les filles de ma tante. Avec leur teint de porcelaine, leurs jolies dentelles et leur façon de sourire comme si elles s’excusaient d’exister.

Marguerite était la plus âgée. Elle avait terminé cette année son grand marquoir que toute la famille se devait d’admirer comme il se doit.

- Comme les lettres sont bien formées ! Et l’arrière si soignée.

Sa sœur Juliette, d’un an sa cadette, était déjà bien douée elle aussi. Elle avait une volonté incroyable. Comme si elle voulait dépasser sa sœur et lui voler le prince charmant qui serait, à coup sûr, conquis par tant de finesse.

J’avais soif d’aventures dans les bois, de rencontres mystérieuses et sauvages. Hélas, il n’y avait aucun elfe ou lutin par ici. Pas même un garçon. Ma seule amie était Blanche, la fille de la lingère. Je la retrouvais souvent dans l’antichambre encombré de linge à empeser ou à rapiécer. Elle avait presque toujours une aiguille de fil blanc à la main car elle aimait aider sa mère. Le raccommodage était sa principale distraction. La broderie des pauvres gens… Elle prenait tant de plaisir à soigner ses reprises que j’avais honte d’avoir massacré une fois de plus, la toile sur mon tambour. Si seulement, j’avais pu lui laisser mon ouvrage en cachette. Comme elle aurait été ravie de former de belles croix avec des fils de soie ! Parfois, je lui apportais des fins d’aiguillées qu’elle collectionnait comme un trésor.

Un jour que j’étais fiévreuse et devais garder le lit, j’avais souhaité la compagnie de Blanche pour me faire passer le temps. Ma mère avait accepté. Elle estimait beaucoup mon amie qui avait des manières plus posées que les miennes. J’avais demandé à ce que Berthe, notre bonne, m’apporte mon ouvrage.

- Cela me fera du bien, ma mère, de faire quelques points en bavardant.

Ma mère avait certainement pensé que je devais être bien malade pour réclamer ma broderie. En réalité, j’avais dans l’idée de confier mon canevas à Blanche. De lui offrir le bonheur de voir la toile se couvrir de fleurs, peu à peu. Ce bonheur que je n’arrivais pas à éprouver.

Ma mère découvrit ma supercherie, et à ma grande surprise, s’en amusa.

Le lendemain, elle offrit à Blanche un tambour, de la toile à broder et un petit nécessaire rempli de fils de toutes les couleurs.

- Désormais, ma fille, Blanche aura son ouvrage et toi, le tien. Et j’espère que cela te motivera de broder avec ton amie. Regarde comme elle a mis tout son cœur pour arranger les points que tu avais si mal formés.

Et c’est vrai qu’avec Blanche, broder prit une autre saveur. Nous emmenions notre ouvrage un peu partout et faisions quelques points pour nous reposer de nos courses-poursuites dans le verger. Il m’arrivait de grimper dans le vieux cerisier et de broder assise sur une branche, en équilibre. Blanche tirait l’aiguille, le dos bien calé contre le tronc de l’arbre. La broderie était devenue un moment d’espièglerie entre deux petites filles. Nos rires se mêlaient aux chants des oiseaux. Nous semions, de ci de là, des bribes de fils qui s’envolaient au gré du vent.

Nous allions très vite devenir des femmes et la vie nous séparerait. Nous savourions, insouciantes, les dernières heures de notre enfance.

(c) Hélène croix de lune, Le marquoir, n° 69


dimanche 14 novembre 2010

Généalogie

J'ai enfin terminé le montage du quatrième abécédaire de ma série 'Grand-mère veux-tu..."

Des fils croisés maintiennent la toile bien tendue sur un carton.

Des petits noeuds cousus dans les coins, lui donnent un air coquet.

Et voilà. Il ne restait plus qu'à l'accrocher avec les autres dans l'entrée.

En bas, de gauche à droite : Maria-Louise, Suzanne, Madeleine
En haut, de gauche à droite : Victorine, Madeleine (ma fille),
une grille Sajou brodée sur tissu blanc (une de mes premières broderies).



Grand-mère, Grand-mère
Vous êtes morte cette nuit
Grand-mère, Grand-mère
Vous êtes morte d'ennui

Dans votre intérieur modèle
Entre vos nappes brodées
Vos napperons de dentelle
Vous avez capitulé
Du haut de leurs étagères
Vos confitures en pot
Vos terrines, vos tourtières
Ont enfin eu votre peau
[...]
Extrait des paroles de Grand-mère, magnifique chanson d'Anne Sylvestre

samedi 6 novembre 2010

En voiture Simone




Poupée en biscuit des années 20

Réderie de l'automne, à Amiens.
Elles étaient des centaines un peu comme ellle, vieux stock d'une usine fermée depuis longtemps. Il y en avait des grandes, des minuscules mais c'était elle la plus jolie ! Je l'ai prénommée Simone.

J'adore ses chaussettes suggérées par une ligne bleue et le noeud peint dans les cheveux.


Il y avait aussi quelques navettes d'une filature désaffectée.



mardi 26 octobre 2010

Quaker en octobre

Depuis le mois de juin, ma toile s'est remplie de part et d'autre du médaillon portant l'inscription "Ackworth school 1790". A gauche...


A droite...

C'est loin d'être terminé !
J'aime toujours autant broder ce grand quaker mais je reconnais avoir très envie d'en commencer un autre, plus petit. Les tentations sont nombreuses.
Cependant, je trouve les tonalités du sampler de Mary Wigham en harmonie avec la saison, alors ce serait dommage de l'abandonner maintenant.

Je vais donc essayer de poursuivre la réalisation de cet ouvrage durant les vacances de la Toussaint. Après, j'attaquerai Noël.

dimanche 10 octobre 2010

Une bourse d'amitié

Mes instants broderie sont encore et toujours occupés par l'immense ouvrage quaker que j'ai commencé au début de l'année mais je suis trop paresseuse pour vous en montrer la progression. Je préfère partager avec vous, les magnifiques cadeaux confectionnés par Laurence. Celle qui aime que les mots vagabondent.



Un petit rouge monté sur carton, doublé d'une autre carton recouvert de tissu et s'ouvrant comme un soufflet. Laurence s'est inspiré des bourses de corporal.



C'est magnifique et il y a même une poche avec nos initiales dans laquelle je peux glisser des petits trésors qu'elle m'a offerts.


Une carte à fil Sajou façon onyx rouge, ou ses petites cartes en scrap que j'admire tant.



Ma chère Laurence, si tu passes par là, sache que je pense bien à toi, si courageuse, si gentille.


dimanche 3 octobre 2010

Entrelacs



De quand date cette boîte entièrement réalisée par mon grand-père ? Bien que ses entrelacs évoquent les années 1900, je pense qu'elle est plus récente.
L'art du bois découpé semble en effet perdurer tout au long du siècle précédent, comme en témoignent les catalogues Manufrance.



Celui-ci date de 1959.

En 1900, il y avait plus de deux pages consacrées à ces dessins pour travaux de découpage. Des tas d'objets pouvaient être fabriqués (vide-poches, porte-plumes, coupe-papiers, porte-journeaux, corbeilles, dessous de plats, objets religieux...) Le bois utilisé était soit du contreplaqué dit "incassable", soit des essences comme le hêtre, le platane, le noyer ou l'acajou, entre 4 et 6 mm. Toutes sortes d'accessoires étaient également vendues (anneaux, charnières, crochets, fermoirs...).
Je me souviens d'un porte-photos et d'une lampe réalisés par le même grand-père. Comme cela me semblait incroyable de savoir fabriquer des objets utilitaires d'une telle beauté !


Magie des méandres, des courbes où apparait un village au lointain.


Le motif du cygne, cher à l'Art Nouveau est mis à l'honneur dans le médaillon central. Cela donne un petit côté quaker à mon coffret, vous ne trouvez-pas ?




C'est étrange, ce passe-temps semblait assez répandu et je n'ai encore jamais vu d'autres objets similaires dans les vide-greniers. Et vous ?

dimanche 26 septembre 2010

La quatrième arrière grandmère de ma fille



Un léger parfum d'école pour ce quatrième marquoir de ma série Grand-mère veux tu...
Après Victorine, Suzanne, Maria-Louise, voici Madeleine.

Elle porte le même prénom que ma fille et le nom d'une célébrité politique (il me semble qu'elle était sa grande tante).

J'aime beaucoup cet arbre généalogique féminin sous forme de petits rouges. J'ai brodé celui-ci avec trois nuances de rouge (814, 815, 150) et en assemblant des motifs puisés dans les livres de Muriel Brunet.

Il me reste à trouver une idée d'encadrement...

mardi 14 septembre 2010

Dimanche médiéval


Tous les ans à Amiens, j'aime flâner à la fête au bord de l'eau et admirer une brodeuse qui connait le point de Bayeux. Cette année, elle avait déserté son stand et j'en ai profité pour photographier quelques unes de ses broderies médiévales.

Un magnifique métier gothique avec son décor typique de "plis en serviette".


L'ouvrage en cours, un drakkar de la tapisserie de Bayeux.


Les très belles compositions qui ornent la tente.




Et enfin, un autre métier qui n'attend que les doigts d'une brodeuse !



Pour celles qui voudraient se lancer : clic clic
Je n'ai pas encore essayé mais ça donne envie. J'aimerais beaucoup trouver un modèle de fleurs.



dimanche 22 août 2010

Jardin privé


C'est une petite cour comme il en existe un peu partout à Amiens. Habillée de vert et blanc, elle abrite mes rêves de jardin.
Mais voici que depuis un an, de méchants grondements de soufflerie m'empêchent de profiter de ce qui était jadis mon havre de paix. Broderie, lecture ou contemplation ont déserté ce lieu. Je suis désormais privée de jardin.
C'est d'autant plus horrible que les affreux bruits traversent les murailles et pénètrent jusque dans la maison. Petit à petit, l'école derrière chez nous s'est transformée en monstre menaçant. Un extracteur de cantine vieillissant et mal réglé, un nouveau condensateur de chambre froide jouent un concert cacophonique qui semble n'user que nos nerfs. Les autres voisins semblent indifférents. Sommes-nous trop sensibles ? Est-ce utopique de vouloir un minimum de silence pour vivre ?
Le directeur de l'école fait semblant d'être compréhensif mais ne nous prend pas au sérieux. Il ne répond même pas à nos courriers ! Le médiateur de la mairie ne peut agir qu'en fonction d'une législation qui laisse la part belle aux établissements publics. Nous nous sentons découragés, abandonnés et moi, je n'ai même plus envie de parler broderie.
Un blog, cela sert aussi à dire ce que l'on a sur le coeur, en toute sincérité en espérant un peu de réconfort. Et peut-être des idées ou des solutions !



jeudi 22 juillet 2010

Petit rien


Une pendouille à ciseaux offerte à une amie.


Pour le rembourrage, j'ai recyclé quelques
fils en poussière !

Bonnes vacances à toutes...

lundi 19 juillet 2010

Journée VIP




Aujourd'hui, la librairie Les Mots vagabonds organisait sa deuxième journée VIP et j'y étais présente à ma manière, sous la forme d'une grille offerte aux participantes.

Laurence m'avait laissé carte blanche et j'ai créé pour cette journée un coussin dans l'esprit de Stacy Nash (et oui encore !).



Pour cela, j'ai utilisé :
  • un lin assez grossier
  • des fils nuancés Atalie (Terre, Sapin, Ebène et un marron hors-collection)
  • des tissus austères, assortis au style de la broderie



Pour la finition :
  • un carré de cotonnade fixé sur la broderie (pour piquer épingles ou aiguilles).
  • une frise de grandes croix pour habiller la couture, sans avoir peur de faire des points irréguliers.



L'essentiel est de mettre en valeur le côté artisanal du coussin.

J'espère que les participantes à cette journée ont été heureuses de recevoir ce modeste cadeau et n'hésiteront pas à me mettre un petit commentaire en passant...

Merci à toi, Laurence qui stimule ma créativité.


vendredi 2 juillet 2010

Primitivisme


Depuis quelques temps, j'admire les créations de Stacy Nash et j'avais envie d'essayer d'inventer une petite bricole inspirée du style primitif américain (que je ne trouve pas très éloigné de l'artisanat indien).
Une cotonnade bleue négligemment ficelée par un ruban à carreaux... Aucun raffinement dans le système de fermeture. On roule et enroule autour et c'est tout.
L'intérieur est brodé dans les tons bruns et bleus et sert à envoyer un message d'amitié à une amie chère SC, accompagnée de quelques épingles très anciennes (19e siècle) et de vieux boutons maintenus par une épingle à nourrice biscornue.

Le tissu qui sert de pique-épingles, est rustique et campagnard. Je l'ai fixé avec un point assez grossier.
Voici un premier primitif qui ne sera pas le dernier... D'ailleurs, j'en ai un autre à vous montrer créé pour un évènement spécial à venir. Je n'en dis pas plus pour le moment !