samedi 29 novembre 2008

Cadre en fils


Deux fils rouge et écru pour tisser autour d'un portrait d'amoureux comme un écrin précieux.

C'est mon grand-père qui réalisa ce cadre (je crois durant son service militaire) pour l'offrir à sa fiancée Victorine. Un travail du fil qui rappelle la marqueterie de paille.

Mon grand-père était un homme étonnant que j'ai très peu connu. Il est mort quand j'avais cinq ans. Il faisait aussi du canevas et toute sorte d'objets en bois finement découpé ou ajouré (une vraie dentelle que je vous montrerai un jour). Je parle un peu de lui dans cette nouvelle, et puis aussi ici.
Je trouve fascinant qu'un grand-père que je connaissais à peine, soit encore si présent dans ma vie à travers ces choses qu'il a réalisées de ses mains.
Rien n'est plus beau que de laisser un héritage.
J'aime être la gardienne de la mémoire familiale et cela me fait toujours de la peine de trouver sur les brocantes des souvenirs abandonnés. Comme dernièrement, le carnet d'un soldat de la Grande Guerre. C'est tellement triste de se dire qu'il n'y avait personne de proche pour le conserver... Aucun descendant intéressé ou aucun descendant tout court.

mercredi 19 novembre 2008

Nécessaire à couture


Souvent, dans les brocantes, quand on a la chance de trouver un nécessaire à couture, il est souvent incomplet ou dépareillé. Celui de ma mère ne fait pas exception.

Ses accessoires sont conservés dans un coffret assez ordinaire en carton recouvert de papier imitation écaille.

De style Louis XV, le porte-aiguille est simplement en métal argenté, comme le poinçon et le crochet.
Le dé, lui, est en argent mais il semble de style différent. Quant aux ciseaux... Envolés !

Ma mère ne se servait que de s
on dé et de ses ciseaux. Elle les gardait avec son ouvrage et n'utilisait pas vraiment son nécessaire à couture. Le dé fut égaré mais une gentille voisine lui fit cadeau d'un dé en argent pour le remplacer. Les ciseaux furent sans doute perdus un jour qu'elle brodait dans la cour de son immeuble. Des enfants jouaient non loin et ramassèrent sans doute ce précieux trésor, probablement tombé dans l'herbe. En tout cas, elle ne retrouva jamais ses jolis petits ciseaux.

Désormais, si vous chinez un nécessaire à moitié vide, imaginez qu'il appartenait sans doute à une vraie brodeuse. Elle se moquait de transmettre aux générations futures un coffret parfaitement rangé et astiqué. Elle utilisait vraiment ses outils, au risque de les perdre ou de les user, sans penser à autre chose qu'au plaisir de broder. Une passionnée comme vous et moi.


lundi 10 novembre 2008

Séance ciné-club : Gens de Dublin


Dernière oeuvre de John Huston d'après une nouvelle de Joyce, le film décrit une soirée de janvier 1904 chez les vieilles demoiselles Morkan et leur nièce Mary Jane. Comme chaque année, et selon un rituel immuable, elles reçoivent leur petit cercle d'amis : on récite des poèmes gaëliques, on chante, on danse, on joue du piano, on déguste les plats traditionnels, on évoque les chers disparus...
La vieille tante Julia est invitée à chanter un air de Bellini et pendant que les notes s'envolent, la caméra s'échappe, monte tout doucement l'escalier et pénètre dans sa chambre. Elle montre d'abord une magnifique maison de poupées, dévoile quelques bibelots (angelots en porcelaine, collection de chaussures porte-dès), s'attarde sur des portraits de famille, et détaille longuement deux samplers, le premier avec des alphabets doubles, le second avec une citation empruntée au poète britannique du 18e siècle, Alexander Pope :
Teach me to feel another's woe,
To hide the fault I see;
That mercy I to others show,
That mercy show to me.

Apprends-moi à éprouver la douleur d'autrui
Et à cacher sa faute
Pour me montrer charitable envers ceux
Qui le sont pour moi

Puis la caméra achève son parcours sur un chapelet posé sur un livre de prière. Le temps d'une chanson interprétée par une voix émue (à la limite de la brisure), le résumé d'une vie, depuis les jeux et les marquoirs de l'enfance jusqu'à la pieuse vieillesse.

Je vous invite vivement à voir, revoir ce petit film qui est une perfection... et à découvrir ou redécouvrir également A Walk with Love and Death (Promenade avec l'Amour et la Mort), merveille médiévale. Ne serait-ce que pour les magnifiques costumes de Leonor Fini.

Je me demande d'où provenaient ces deux samplers... Peut-être d'un musée. Le premier porte le nom de Jane Ellen Barker et est daté de 1865. Le second (avec le poème), j'ai l'impression de l'avoir déjà vu ! En tout cas, j'aimerais bien trouver un modèle similaire pour le broder. Mes recherches personnelles n'ont rien donné mais peut-être qu'avec votre aide...



samedi 8 novembre 2008

Pause tricot


Laine angora 70 % Anny Blatt
Modèle Nicole Calvinhac

A l'approche des jours de frimas, souvent, je ressors mes aiguilles à tricoter...

Juste le temps de tricoter une écharpe.
Cette année, je me suis donnée du mal mais je suis drôlement contente du résultat. Je ne quitte pratiquement plus mon tour du cou.
Le plus dur était de faire les passants en jersey avec la moitié des mailles mais j'y suis arrivée ! Il faut dire que pour moi, les explications tricot sont toujours très obscures...

lundi 3 novembre 2008

Pinkeep à la mode Tempus fugit


Très joli pinkeep ovale signé Tempus fugit... Je n'ai pas encore le courage de me lancer dans la réalisation du hornbook disponible depuis aujourd'hui. Je le mets de côté.
Quelques petits changements sur mon blog : J'ai remplacé les liens vers les blogs des copines (car je me sers plus volontiers de mes favoris) par des liens "documentaires". Rassurez-vous, je continuerai à vous rendre visite !