jeudi 31 mai 2007

Renaissance rhénane

Reproduit dans le catalogue de l'exposition Broder sans compter - L'art de la broderie en Alsace du 16e au 20e siècle, ce livret est un objet unique par rapport aux planches de modèle imprimées publiées au 16e siècle. En effet, il offre la particularité de présenter plusieurs pages avec des indications de couleur (rouge, vert, jaune et bleu). Appartenant à l'espace rhénan, il daterait d'après 1540, probablement de la 2e moitié du 16e siècle.
Avec une certaine émotion, j'ai suivi ces indications manuscrites qui ont traversé le temps et choisi de broder de magnifiques fritillaires (plantes à bulbe importées de Turquie comme la tulipe, appelées également couronnes impériales en raison de leur forme).

En DMC 469, 304, 924 et 3855, ce délicieux bouquet garde une étonnante fraîcheur. En réalité, le rouge est un peu plus profond et moins criard.
Je ne peux que vous recommander la lecture de cet ouvrage dans lequel on apprend des tas de choses.

lundi 28 mai 2007

Christmas sock


Modèle Prairie Schooler, book n° 28
Stockings & more


Parce que je suis une fan de Mister Bean, j'ai brodé ce modèle en pensant à l'épisode où il accroche sa chaussette et celle de son nounours le soir de Noël ! J'aime bien les frises qui laissent deviner des motifs en réserve, en haut des glands et au milieu des étoiles. Abécédaire aux couleurs de Noël et thématique automnale forment un curieux mélange. J'ai rajouté quelques glands car je trouvais le talon un peu vide et utilisé un DMC 841 à la place de l'écru qui ne se serait pas bien vu sur ma toile. Et pour une fois, je me suis également attelée la finition de cette chaussette marquée aux initiales de ma fille (non sans peine d'ailleurs !)

mardi 22 mai 2007

Mon musée imaginaire

Abécédaire, sampler, marquoir, stickmustertich...
V
oici les objets que je recherche depuis un petit moment sur un célèbre site d'achat-vente.
Rassurez-vous, je ne deviendrais jamais une collectionneuse qui se ruine pour des broderies anciennes. L'idée m'est juste venue de créer mon musée imaginaire, idée chère à Malraux.

Concrètement, je surveille ces ventes là et une fois l'enchère terminée, j'enregistre la photo en indiquant dans le nom du fichier la date du marquoir, son prix. L'idéal serait d'enregistrer aussi le lieu de provenance, les matériaux, l'iconographie dans une base de données. Pour le moment, je me contente de trier les photos dans des répertoires. C'est vraiment incroyable, mais tous les jours je découvre de nouveaux exemplaires ! Il y a peut-être des faux dans le lot (mais pas tant que ça et ils sont souvent très repérables).
En France, il ya beaucoup plus de petits rouges que de grands marquoirs mais j'ai quand même pu en admirer de magnifiques.


Quant à la production anglaise ou écossaise, elle reste incomparable.

Je m'étais penchée de la même manière sur les ciseaux de brodeuse, les objets de mercerie mais j'ai relaché mon attention. Collectionner les images d'abécédaires m'intéresse davantage car cela me permet de mieux comprendre leur histoire à travers le temps et l'espace, de découvrir une palette de compositions, tantôt maladroites et émouvantes, tantôt délicates et raffinées.
Une chasse au trésor que j'adore... et qui me laisse encore le temps de broder.


vendredi 18 mai 2007

Printemps d'espoir

Contente d'être de retour parmi vous et d'avoir terminé mon Season of Hope.

Finalement, j'ai conservé les coloris préconisés sur le modèle de Little House Needleworks et cela me plait bien. Comme je n'avais pas envie de faire beaucoup de couture, j'ai collé ma broderie sur un morceau de carton recouvert d'un vieux papier à reliure et j'ai cousu une dentelle ancienne tout autour. Voilà un petit cadre à poser ou à suspendre dont j'aime le côté rétro.

Quant à mon enquête sur les chirurgiens brodeurs, elle n'a rien donné... Dans les cliniques, il y a de moins en moins de temps pour la discussion, surtout juste avant un jour férié. S'il est vrai que j'y allais surtout pour me faire opérer et que j'ai apprécié le dévouement des équipes médicales, je suis rentrée chez moi très angoissée. Peut-être le contre-coup du choc opératoire. Il ne me reste plus qu'à broder pour décompresser !

lundi 14 mai 2007

Bouquets sur la toile


Petit à petit, point par point, le marquoir d'Elizabeth se couvre de fleurs sagement ordonnées et s'anime de petits animaux. J'aime de plus en plus cet ouvrage que je brode en prenant mon temps... Je vais pourtant l'abandonner quelques jours et essayer de finir le Season of Hope lors d'un petit séjour en clinique. Rien de grave. Mon organisme a juste la facheuse habitude de fabriquer des tissus (fibroadénomes) qui, hélas, ne se brodent pas. Heureusement, le chirurgien qui m'opère pour la seconde (et j'espère dernière fois), sait magnifiquement manier l'aiguille. Il parait d'ailleurs que certains chirurgiens font de la broderie pour entretenir la précision de leur geste. Mythe ou réalité ? Je vais mener l'enquête pour vous ! A très bientôt...

mardi 8 mai 2007

Le loup et les papillons

Ce n'est pas le titre d'une fable de Lafontaine mais quelques motifs qui figurent sur le marquoir de ma fille. Au départ, je voulais réaliser un petit rouge tout ce qu'il y a de plus classique. Seulement la chambre de la demoiselle est depuis peu habillée d'un papier peint japonais et abrite ici et là, des antiquités egyptiennes.
J'ai donc opté pour du turquoise en choisissant les DMC 3808, 3810, 3813 et une toile de lin Cashel couleur taupe.
Les papillons qui encadren
t le monogramme de Madeleine rappelent sa tapisserie. Mais pourquoi un loup vient-il interrompre l'alphabet ? Parce que ma fille est une nouvelle Hélène Grimaud fascinée par les loups. Je ne sais pas d'où lui vient cette passion mais il vaut mieux éviter de lui offrir des histoires où l'on parle du grand méchant loup !
Je vais terminer le marquoir en coussin à suspendre. Céline m'avait offert un tissu qui sera très bien pour la doublure.

samedi 5 mai 2007

Pinkeep royal




Ce pique-épingles en bois, décoré d'un motif écossais, porte la marque Rob Roy et mesure environ 4 cm de diamètre. D'après la personne qui me l'a vendu, le portrait qui y figure serait celui de la reine Victoria. Le velours bleu marine qui permet de piquer les épingles a beaucoup servi et le vernis est légèrement craquelé. Je suis heureuse d'avoir trouvé cet objet ravissant usé par les douces mains d'une couturière ou brodeuse de l'ère victorienne.

Et si c'était son portrait à elle ? Même si la photographie a un air de ressemblance avec la reine Victoria vers 1840, je trouve la robe un peu trop ordinaire... L'avis de spécialistes de l'histoire de l'Angleterre m'intéresserait. Quoiqu'il en soit, je trouve mon trésor royal et je suis heureuse de le partager avec vous.
Bon week end !