samedi 28 septembre 2013

Un an...

Il y a un an, à la même heure, mes propres cellules souches réinjectées dans mes veines commençaient leur travail de réparation... Aujourd'hui, je vais bien et j'écris ce message pour dire merci à ceux qui m'ont aidé, sur terre comme au ciel. 

Si certaines personnes atteintes d'un myélome multiple passent par là, découragées, j'espère que ce message d'espoir les aidera à poursuivre leur traitement en ayant confiance. 

Je n'oublie pas qu'avant les avancées de la médecine, beaucoup ont été victimes de cette maladie du sang. Et que malgré les progrès des traitements, certains le seront encore.

Je n'oublie pas qu'être en rémission n'est pas forcément naviguer sur un long fleuve tranquille.

Je n'oublie pas que la vie vaut la peine de se battre. Et que l'amour est plus fort que tout...

samedi 14 septembre 2013

Le chemin de piano de Marie Anne Suzanne H.


Dans le catalogue Manufrance de 1900, on peut faire l'acquisition dans la rubrique accessoires pour piano de salon, d'un dessus de clavier en feutre avec broderies, cordonnet soie, non doublé, bords découpés en dent de rose, 120 x 15 cm.
Ou d'un autre plus luxueux, application satin serti et broderie ganse mercerisée sur peluche de soie, doublure satin piqué, 120 X 15 cm.

On apprend également dans ce catalogue, que des dessus de piano étaient également vendus, en velours, en satin, brodé, avec des franges, retombant sur les côtés.
C'était l'époque où les appartements étouffaient sous les tentures et où les meubles étaient rarement nus.

Voici l'unique exemple connu pour ma part d'un chemin de piano, sans doute fait main. Il repose sur les touches d'un piano Gaveau, demi queue et la personne qui nous l'a vendu était attachée à cette pièce textile qui appartenait à sa mère, Marie Anne Suzanne H. L'a t'elle réalisée elle-même ? Je ne le saurais jamais.
En tout cas, j'admire ce mélange de peinture et de broderie sur cette lourde feutrine. Je ne peux m'empêcher d'imaginer une jeune fille de jadis, reposant délicatement la douce couverture après avoir interprété une valse de Chopin...



Je vous invite à aller voir un autre modèle à broder d'un chemin de piano sur Broderie d'antan. Et si les brodeuses pianistes se remettaient à l'ouvrage ?


dimanche 8 septembre 2013

Petite promenade sur un chemin de piano

La confection de ma housse de harpe m'a donné l'idée de faire des recherches sur d'autres pièces textiles en relation avec les instruments de musique. Je vais aujourd'hui vous parler des protèges clavier, aussi nommés chemin de piano... ou chemin de clavier. Il semblerait que les pianos de jadis étaient livrés avec cette pièce de tissu protectrice, certainement marquée du nom du fabricant, Pleyel,  Gaveau... 
On peut toujours acheter cet accessoire de piano dans les magasins de musique : à l'origine en feutre, il peut être aujourd'hui en microfibre ou revisité dans des matériaux plus originaux comme sur le site A little market
 Il est bien utile pour éviter à la poussière d'envahir les claviers, surtout depuis que les pianos, synthétiseurs n'ont plus de couvercle. Mais autrefois, pourquoi s'embêter à placer cette pièce de tissu sur les touches, alors qu'il suffisait de baisser le couvercle ?

L'explication, je l'ai trouvée en regardant un tableau de Renoir, la Leçon de piano où une jeune fille exécute un morceau sur un piano droit. Et que voit-on ? Le couvercle du piano est bloqué par le pupitre. Il n'est donc pas aisé de descendre le couvercle après avoir joué. Il faut enlever la partition, faire pivoter le pupitre coincé entre deux flambeaux. Voilà l'explication : il était bien plus simple de replacer un protège clavier après avoir joué, comme sur l'image suivante !

Je suppose qu'ensuite, même sur les pianos avec un repose partition intégré au couvercle ou sur les pianos à queue, l'habitude était prise de mettre un protège clavier, et de fermer ou non le couvercle. 
D'autant plus que certains chemins de piano étaient de véritables pièces d'apparat, comme je le montrerai dans un article suivant...