Dommage que personne ne connaisse vraiment l'Inventaire et que toutes les communes soient loin d'avoir été passées au peigne fin !
lundi 31 juillet 2006
Au boulot...
Dommage que personne ne connaisse vraiment l'Inventaire et que toutes les communes soient loin d'avoir été passées au peigne fin !
samedi 29 juillet 2006
Papillon vole !
Si vous avez un jardin, peut-être avez vous le plaisir de voir de beaux papillons virevolter parmi les fleurs... Et si vous preniez le temps de les compter, de les observer ? On vous expliquera ici comment procéder. Non, ce n'est pas un simple jeu pour passer l'été, c'est même assez sérieux.
jeudi 27 juillet 2006
Relique
L'ouvrage n'était pas petit et je me souviens qu'on avait le droit de sortir notre rectangle de toile quand on avait fini un exercice de math ou de grammaire. On aurait sans doute jamais terminé à temps, sinon...
J'avais déjà brodé des petites choses préimprimées mais sans grande passion. Là, ce fut une révélation. J'adorais prendre ma broderie en classe. C'était en plein coeur de l'ennui scolaire l'évasion autorisée, le droit de rêvasser sans être dérangée par les copines qui respectaient comme par enchantement votre tranquillité. Cela convenait bien à la petite fille studieuse et réservée que j'étais. La maîtresse venait de temps en temps nous coincer le fil (l'arrière est trop bien soigné pour être de ma main de fillette) ou nous aider à enfiler l'aiguille (je salue ici sa patience).
Jaune et brun, il fallait oser ! Pas de doute, on est au milieu des années soixante dix. Je me souviens que j'avais une combinaison de ski avec les mêmes couleurs...
Admirez aussi l'horrible couleur serpillère de la toile Aïda !
Evidemment, ce n'est pas la broderie qui trône sur ma cheminée mais je la garde précieusement comme une relique... C'était quand même mieux les marquoirs rouges de nos grand'mères.
mercredi 26 juillet 2006
Couleur café (torchon n°2)
Toujours issue du répertoire de Valérie Lejeune, cette vieille cafetière émaillée évoque l'odeur bien agréable du café matinal dans une maison de campagne. Le bleu est un des DMC préconisés par Marjorie Massey, le 3838. Dans une pochette brodée, j'ai rangé tous les numéros de fils qui sont ses favoris et je puise dedans quand je fais du monochrome.
lundi 24 juillet 2006
Petite mercerie chez Colette
Colette a écrit des textes magnifiques sur les travaux d’aiguille.
Les plus souvent cités sont La Couseuse dans la Maison de Claudine et certaines pages de Belles Saisons I ou de l’Etoile Vesper consacrées au point croisé.
Ce petit passage du Fanal Bleu, semble en revanche plus méconnu. Elle y dresse une liste d’achats confiée à une amie qui part pour Genève, un peu après la guerre.
"(…) Je voulais une tresse de fil et une tresse de soie, composées d’aiguillées égales et multicolores à l’ancienne manière, nouées à chaque bout comme les cervelas. Je les ai. Un peu maigres, mais un joli travail de natte à la main, une vraie passementerie. Je voulais des boutons pour la lingerie, en nacre, à quatre trous. En nacre, je ne dédis pas. Oui, en nacre, folie et dilapidation ! Et des aiguilles, donc, des aiguilles « anglaises » (quand j’étais petite, leur enveloppe vernissée était déjà imprimée en allemand), des aiguilles que nous appelons, nous autres techniciennes du cousu main, « à chas diminué ». Et de la laine à repriser, en cartes. Et de l’élastique pour coulisser les ceintures des culottes en maille. Et des bobines de fil vieux style, du « fil poissé » pour coudre dans du cuir. Ai-je cousu, couds-je, coudrai-je dans du cuir ? Là n’est pas la question. Et du cordonnet de soie en vraie soie, pour refaire les boutonnières fatiguées des vêtements d’homme… Un étrange bien-être se peut donc puiser dans l’aspect, le contact de certaines « fournitures » que n’à jamais régies, ni modifiées, aucun souci d’esthétique ou de modernité ? Bien sûr. Mais c’est parce que je suis encore riche, je n’utilise pas à la manière ordinaire. Dans un sens magique de contemplation et d’évocation, je m’enrubanne de mercerie. Vous ne vous figuriez tout de même pas qu’elle a su, ma main droite un peu pelotonnée par l’habitude d’écrire, enfanter ce chef-d’œuvre de régularité, de discret relief, de solidité : une boutonnière de vêtement de masculin ? J’entends la boutonnière au point de feston, naturellement. L’autre, la boutonnière dite passepoilée, n’offre aucune poésie.
Pour ce qui est des aiguilles à tapisser, la recherche est décevante. En France, néant. En Suisse, le désert. Il y a longtemps que dans les grands magasins français on me répond : « Nous ne connaissons pas ça. Oui, autrefois, je ne dis pas… » avec la tête penchée de côté, vous savez, un peu comme le chien à qui on offre le verre vide, et on me propose, compensatrices, des aiguilles à repriser ! Je projette, quand mon meilleur ami reprendra le volant et sa patience, de m’arrêter à toutes les petites merceries de village, les vraies, celles qui ont encore un portillon et une sonnette, celles qui mettent les boutons dans la boîte à laine, la laine dans le tiroir à lacets, les lacets dans le compartiment aux fermetures éclair, celles qui embaument le hareng saur, celles, enfin, où une fillette se tourne vers la sombre arrière-boutique en criant : « Maman, je les trouve pas, ces aiguilles que le dame me parle ! "
Je vous invite à lire ou relire Colette pendant vos vacances. Personnellement mes livres préférés sont les récits et souvenirs qu’elle écrit à la fin de la vie… mais vous pouvez trouver ici des résumés qui vous aideront à en choisir d'autres.
samedi 22 juillet 2006
Coup de torchon
J'ai plein d'idées pour les suivants. Vous verrez bien...
Enfin pour le moment, je repose mes doigts car je souffre d'une espèce de tendinite qui s'est réveillée dans l'eau de la piscine (pour une fois que je fais du sport). Il faut dire aussi que je décape des rebords de fenêtre et mes articulations habituées à manoeuvrer une minuscule aiguille n'ont pas l'air d'apprécier la spatule.
Vous l'aurez compris, les gros travaux, c'est pas trop ma tasse de thé.
jeudi 20 juillet 2006
L'envers du décor
D'habitude c'est moins bien que là car souvent je coince mal le fil au début de chaque nouvelle aiguillée et je ne coupe pas mon fil après l'avoir terminé. Du coup il se prend dans les points suivants dans un désordre pas très joli. Là, comme c'était du DMC et pas du fil nuancé, j'ai plié un grand fil en deux et passé mon aiguille dans ma boucle à l'arrière...et j'ai bien fait attention de couper mon fil au fur et à mesure. Evidemment, il y a encore des petits bouts par ci par là mais une broderie n'a pas besoin d'être parfaite tout de même ! Surtout à l'arrière.
Quant à l'avant, je vous montre les points spéciaux (smyrna crosses et eye stiches dans le soleil), et alternance de sens et de couleur de fils dans le toit. J'ai juste commencé à mettre la couleur plus claire pour bien vous montrer.
J'ai encore du travail car de ce temps, on avance pas...
Prochaine étape : les textes (1 fil/1 fil), l'herbe (satin stiches) et les fleurs (Kam's coils stiches). A ce propos, si quelqu'un connait un endroit où trouver des explications sur ce point, je suis preneuse.
mardi 18 juillet 2006
Merci Anne-Marie !
Je suis admirative devant tant de talent et touchée par ce cadeau.
Merci de tout mon coeur, Anne-Marie.
Jardins extraordinaires
Un tout petit kit de Mill Hill avec des frises végétales et florales, en fils de soie et perles. Quelque chose de très précieux avec au milieu un "treasure".
Alpine Garden de Drawn Thread (fils de soie). Beaucoup de points spéciaux mais c'est très bien expliqué. Dommage, avec les reflets du sous-verre, je n'arrive pas à faire des photos de détails.
dimanche 16 juillet 2006
Côté jardin
Brodé en fils de soie Victoria Clayton, le voici en cours de réalisation, sans sa bordure joliment mordorée (subtile Country road que je vous recommande) et ses petits papillons en laiton.
...Et le voilà fini et encadré.
Je suis contente que mon encadreuse ait trouvé une baguette métal qui rappelle la couleur de la frise de feuilles.
Finalement, ce modèle que j'avais longtemps laissé de côté dans mon panier à ouvrage, couronne bien ma collection de jardins.
Si ça vous dit de la voir, rendez-vous demain ou dans quelques jours...
vendredi 14 juillet 2006
Croix de lune
Il y a deux ans, encouragée par Céline, je m’étais lancée dans la création de modèles pour enveloppes brodées. Elle-même proposait des grilles sous le nom de Petit Bourdon.
Moi, j’avais choisi de m’appeler Croix de lune.
- Parce que je voulais un nom qui fasse indien, un peu comme Petite-Lune (mes modèles étant avec des plumes, des perles et un peu inspirés par l’artisanat indien)
- Parce qu’on brode souvent à l’heure où la lune éclaire le ciel
- Parce que c’est un astre symbole de féminité, très important dans la mythologie celtique
- Parce que je suis sensible aux effets de la lune (sans toutefois me transformer en loup garou quand elle est pleine)
- Parce que ma fille est née un soir d’éclipse de lune
- Parce que croi
ssantde lune = croix de lune, tout simplement !
Certaines grilles ont été proposées un moment chez Martine Viard des fils Atalie et sont encore disponibles dans une mercerie d’Amiens (sous forme de kit). Cela n’a pas trop marché mais c’était une expérience intéressante qui m’a montré que créer un modèle, penser à toutes les explications, c’est drôlement difficile… Et du coup, mes moments broderie devenaient stressants pour un résultat qui ne me convenait pas vraiment. Je préfère largement suivre les modèles des autres, créer point par point un autre univers que le mien. M’échapper de moi-même, finalement.
Je vous montre là les deux modèles que je trouve les plus aboutis, Terre indienne (inspiré des sacs médecine indiens), et Summer of Love (hommage psychédélique à la période hipie, à sa musique, son délire, sa liberté).
Pour les curieuses, cliquez ici et découvrez un très beau site d'un picard passionné par la culture Sioux.
mercredi 12 juillet 2006
Mon premier Ewe & Eye & Friends
Depuis un moment, de blogs en blogs, je m’émerveillais devant les modèles de ce créateur. Je me suis décidée pour le Joann’s potting shed que Bénédicte venait de recevoir.
J’aime par-dessus tout découvrir dans ma boîte aux lettres des nouvelles grilles à broder, surtout lorsqu’elles sont bien présentées comme ici dans une jolie pochette. J’aime bien aussi leur système de fermeture à œillet, très raffiné.
Ensuite, commencent les étapes que je n’aime pas trop :
- voir si on a les fils qu’il faut et se fixer sur un choix (là, j’ai opté pour du DMC).
- voir si les références indiquées correspondent bien aux couleurs de la photo ; des fois, c’est le jour et la nuit et je prends d’autres numéros.
- choisir la toile : en ce moment, c’est simple, j’adore la Murano écrue.
- la couper à la bonne dimension (depuis mon épisode du quaker, je gradue ma toile tous les 5 points pour être sûre).
Après tous ces préparatifs, je fais enfin mes premiers points et c’est une vraie récompense que je savoure un peu chaque soir, en prenant mon temps.
mardi 11 juillet 2006
Un coeur pour se souvenir
Je n'ai pas tout à fait suivi le modèle Tralala : je n'ai utilisé qu'une seule nuance de rouge (Atalie Passion) et fait le fond dans une couleur plus proche de la toile de lin (Atalie Coco).
Désolée, si vous trouvez bizarre cette broderie commémorative mais nous sommes passionnés par l'histoire et particulièrement par cette période d'extrême bouleversement qui ouvre la voie à une nouvelle époque. Un vieux feuilleton de Nina Companeez, Les Dames de la Côte, montre très bien cela.
Allez, demain, je vous parle de mon nouvel ouvrage en cours...et ce sera plus gai, plus léger.
dimanche 9 juillet 2006
Quaker, rien que du malheur
Moi qui n’ai jamais de broderie non achevée dans un coin, je pense faire une exception avec le quaker à 6 mains.
- Tout a commencé par le choix d’une mauvaise toile, trop juste mais dont j’aimais le côté rustique et la belle couleur chaude.
- Le choix d’un Atalie anthracite que j’ai du racheter car le modèle est très gourmand en fil… et je n’ai pas tout à fait le même bain.
- Un mal de chien avec certains motifs que je n’ai pas arrêté de défaire et refaire.
- Le coup de fil d’un ami m’annonçant la mort de sa femme lorsque que j’étais à mon ouvrage me donne l’impression de broder un drap mortuaire chaque fois que je le reprends…
Moi je dis que quand c’est comme ça, il vaut mieux s’arrêter et se faire plaisir avec autre chose !
samedi 8 juillet 2006
Ma trousse du Passé Composé
C'est en fait un modèle de poche à tablier que Céline avait eu la gentillesse de me choisir lors d'une escapade dans l'antre magique de Marjorie Massey à Arras. Je voulais broder des personnages folk... et j'ai été gâtée ! J'ai décidé de ne pas les broder en une seule couleur et j'ai choisi des fils Victoria Clayton, certains nuancés d'autres moins : Turkey red, Turgtupite, Dragon blood, Mardi gras. Ce dernier, utilisé pour tout ce qui est végétal, rythme la composition.
Et comme je ne voulais pas essuyer mes mains sur une broderie, j'ai choisi une autre finalité à cet ouvrage. Je l'ai monté en trousse. J'ai choisi une cotonnade pour l'arrière et la doublure intérieure et mis une fermeture Eclair. Je m'en sers comme pochette à ouvrage dans ma corbeille à broderie. Le tissu est censé rappeler les nuances du fil Mardi gras mais il est un peu trop orangé.
Mon regret : cela fait un peu trop trousse de toilette !!! Remarquez, je pourrais toujours la recycler comme cela, le jour où elle ne me plaira plus.
vendredi 7 juillet 2006
L'oiseau de l'Eté
Ce petit modèle a été brodé sur une toile Murano écrue avec des fils Victoria Clayton. Comme je n'ai pas trouvé de bourdon à la bonne dimension (comme sur le modèle), j'ai placé un nichoir.
mercredi 5 juillet 2006
L'école est finie
dimanche 2 juillet 2006
Comme un petit coquelicot
Son éclosion sur les anciens champs de bataille dessine un paysage écarlate qui rappelle tout le sang versé. Elle offre aussi un signe fort de renouveau, sorte d'hommage de la nature à ses enfants sacrifiés.
Et en brodant, je n'ai pu m'empêcher de penser à toutes les femmes qui peut-être elles-aussi une aiguille à la main, avaient essayé de tromper l'attente en espérant le retour d'un époux, d'un fils...
Elle dormait, à moitié nue,
Dans la lumière de l'été
Au beau milieu d 'un champ de blé.
Mais, sur le corsag' blanc,
Juste à la plac' du cœur,
Y avait trois goutt's de sang
Qui faisaient comm' un' fleur :
Comm' un p'tit coqu'licot, mon âme !
Un tout p'tit coqu'licot.
Mouloudji, Comme un coquelicot
Paroles: Raymond Asso. Musique: Claude Valéry 1951