Rien de plus simple en apparence que de broder des lettres ou des chiffres à la suite... Presque toujours, la brodeuse va à la ligne en veillant à aligner verticalement sa lettre par rapport à la première lettre ou à la croix de par Dieu de la ligne précédente. Et elle poursuit le plus souvent avec la série de chiffres.
Plus rarement, les dernières lettres de l'alphabet sont isolées et centrées sur une ligne.
La plupart du temps, la toile se couvre comme une page d'écriture. On brode à la suite comme on écrirait des mots sur un cahier de calligraphie, sans avoir peur de couper les mots parfois. Pas question non plus de laisser trop de blancs. Les petites filles devaient être très encadrées et respecter des règles de présentation dictées par les maîtresses. Cela n'empêche ni les maladresses, ni les lettres oubliées et rajoutées, ni les espacements inégaux entre les lettres.
Souvent, on rajoute une frise, un motif pour combler les blancs en fin de ligne. Cette "peur du vide" est caractéristique de l'art populaire. A une époque où le gaspillage n'existait pas encore, chaque millimètre compte pour parfaire l'apprentissage.
Quant j'ai commencé le marquoir de ma grand-mère, je n'avais pas fait attention à tout cela. Je voulais lui donner un côté instinctif, spontané. Je trouve que du coup, il a quelque chose de pas authentique... Je vais donc supprimer la croix de par Dieu qui ne devrait pas être isolée comme cela. D'ailleurs, ce marquoir d'école laïque sera plus juste sans ce symbole. Tant pis pour les chiffres : ils resteront décalés par rapport aux deux lignes de lettres. Encore une petite hérésie par rapport à la tradition : pas facile finalement d'inventer un faux vieux marquoir.
Merci à Catherine, Anne-Marie et Laurence qui se sont exprimées lors de la leçon précédente. Leurs remarques constructives m'aident à progresser dans cet apprentissage et m' encouragent à poursuivre ce travail d'analyse qui, je l'espère, ne vous ennuie pas trop :-))
Plus rarement, les dernières lettres de l'alphabet sont isolées et centrées sur une ligne.
La plupart du temps, la toile se couvre comme une page d'écriture. On brode à la suite comme on écrirait des mots sur un cahier de calligraphie, sans avoir peur de couper les mots parfois. Pas question non plus de laisser trop de blancs. Les petites filles devaient être très encadrées et respecter des règles de présentation dictées par les maîtresses. Cela n'empêche ni les maladresses, ni les lettres oubliées et rajoutées, ni les espacements inégaux entre les lettres.
Souvent, on rajoute une frise, un motif pour combler les blancs en fin de ligne. Cette "peur du vide" est caractéristique de l'art populaire. A une époque où le gaspillage n'existait pas encore, chaque millimètre compte pour parfaire l'apprentissage.
Quant j'ai commencé le marquoir de ma grand-mère, je n'avais pas fait attention à tout cela. Je voulais lui donner un côté instinctif, spontané. Je trouve que du coup, il a quelque chose de pas authentique... Je vais donc supprimer la croix de par Dieu qui ne devrait pas être isolée comme cela. D'ailleurs, ce marquoir d'école laïque sera plus juste sans ce symbole. Tant pis pour les chiffres : ils resteront décalés par rapport aux deux lignes de lettres. Encore une petite hérésie par rapport à la tradition : pas facile finalement d'inventer un faux vieux marquoir.
Merci à Catherine, Anne-Marie et Laurence qui se sont exprimées lors de la leçon précédente. Leurs remarques constructives m'aident à progresser dans cet apprentissage et m' encouragent à poursuivre ce travail d'analyse qui, je l'espère, ne vous ennuie pas trop :-))
4 commentaires:
C'est vraiment une très bonne idée que tu as eue... je suivrai tes épisodes avec intérêt !
Bravo pour ce travail d'analyse des marquoirs anciens: loin de m'ennuyer, je le trouve passionnant! A très vite pour les prochains épisodes...
Très intérressante cette étude sur les marquoirs d'école et j'aime beaucoup l'idée de broder un "faux-vrai petit rouge"... ;o)
me revoici et je découvre tes bien jolis articles. Alors dis moi quelle est ta préférence, les petits rouges ou les marquoirs de couleur?
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