Pas facile de se prendre pour une petite fille de jadis et de poursuivre le marquoir débuté ici. A croire que finalement, elles n'étaient pas si libres que cela de composer leur broderie.
J'ai placé quelques symboles religieux sur ma toile et elle commence un peu à s'animer. Reste à choisir d'autres motifs pour remplir un peu plus mon ouvrage. Un vrai casse-tête.
Je suis certaine que vous vous demandez où je suis allée chercher le nom de la brodeuse. Dans ma famille ? Dans ma tête ? Ni l'un ni l'autre.
Hélène Paule Manichon a longtemps habité la maison que je possède à Amiens, une amiénoise construite vers 1893 dans le quartier d'Henriville. C'est en faisant des recherches aux archives départementales, que je suis tombée sur elle. Forcément, comme nous avons le même prénom, je me suis attachée à son parcours. Son nom Manichon est un nom assez fréquent dans la région de Reims, d'où elle est originaire.
Née à Reims en 1890, elle habite ma maison en 1918 (peut-être même un peu plus tôt) en compagnie de son père Armand, comptable, de sa mère Georgette née Méreau et de son jeune frère Jean Henri, né en 1910 et encore écolier. Elle est en 1921 employée de commerce chez Cauchon, puis comptable en 1926 et infirmière en 1936 où elle vit seule avec son père. A partir de 1949, elle est assistante sociale. En 1953, elle partage sa maison avec une autre femme, probablement une parente, Palmyre Marthe Méreau. Elle est retraitée en 1959 et Melle Méreau vend la maison en 1965. Hélène ne s'est jamais mariée et semble s'être dévouée aux autres.
Parfois, je trouve étrange d'avoir le même prénom qu'elle. Et encore plus étrange que ma voisine d'à côté se prénomme également Hélène. A croire que c'est l'esprit de Melle Manichon qui nous attire !
Je pense dater son marquoir de 1911, date à laquelle elle devait encore être à Reims. J'aime imaginer le marquoir oublié dans une malle de déménagement puis retrouvé et accroché dans le salon bourgeois de la famille à Amiens.
Un souvenir de jeunesse prenant de l'âge en même temps qu'Hélène Paule Manichon...
J'ai placé quelques symboles religieux sur ma toile et elle commence un peu à s'animer. Reste à choisir d'autres motifs pour remplir un peu plus mon ouvrage. Un vrai casse-tête.
Je suis certaine que vous vous demandez où je suis allée chercher le nom de la brodeuse. Dans ma famille ? Dans ma tête ? Ni l'un ni l'autre.
Hélène Paule Manichon a longtemps habité la maison que je possède à Amiens, une amiénoise construite vers 1893 dans le quartier d'Henriville. C'est en faisant des recherches aux archives départementales, que je suis tombée sur elle. Forcément, comme nous avons le même prénom, je me suis attachée à son parcours. Son nom Manichon est un nom assez fréquent dans la région de Reims, d'où elle est originaire.
Née à Reims en 1890, elle habite ma maison en 1918 (peut-être même un peu plus tôt) en compagnie de son père Armand, comptable, de sa mère Georgette née Méreau et de son jeune frère Jean Henri, né en 1910 et encore écolier. Elle est en 1921 employée de commerce chez Cauchon, puis comptable en 1926 et infirmière en 1936 où elle vit seule avec son père. A partir de 1949, elle est assistante sociale. En 1953, elle partage sa maison avec une autre femme, probablement une parente, Palmyre Marthe Méreau. Elle est retraitée en 1959 et Melle Méreau vend la maison en 1965. Hélène ne s'est jamais mariée et semble s'être dévouée aux autres.
Parfois, je trouve étrange d'avoir le même prénom qu'elle. Et encore plus étrange que ma voisine d'à côté se prénomme également Hélène. A croire que c'est l'esprit de Melle Manichon qui nous attire !
Je pense dater son marquoir de 1911, date à laquelle elle devait encore être à Reims. J'aime imaginer le marquoir oublié dans une malle de déménagement puis retrouvé et accroché dans le salon bourgeois de la famille à Amiens.
Un souvenir de jeunesse prenant de l'âge en même temps qu'Hélène Paule Manichon...
19 commentaires:
Témoignage très émouvant. merci
Un bel hommage à cette autre hélène ! Qui me touche d'autant plus que c'est un peu l'histoire d'Elise et de ma maison !
Cette Hélène au grand coeur qui s'est dévouée toute sa vie, qui a vécu dans la maison que tu occupe et qui se retrouve sur ta toile. Elle doit être émue tout là haut si elle te lit.
Tu as raison certaines de ces petites filles n'aimaient pas du tout broder à l'école, c'était même un calvaire, mais leurs ouvrages, enfin ceux qui ne sont pas partis à la poubelle sont remontés à la surface et font le plus grand bonheur de personnes qui les préservent.
Bonne journée ma chère Hélène.
J'aime beaucoup cette histoire et mon rêve serait d'habiter une maison chargée d'histoire aussi. Je suis prof d'histoire alors c'est plutôt normal je crois lol
Bon courage pour la suite de ce marquoi! je suis en train de penser le mien et je n'ai pu le commencer car beaucoup trop de choses à faire avant noël. Mais en 2010...
Bonne journée
Bises
Quelle belle histoire .
touchante cette histoire d'une autre hélène de plus si dévouée aux autres
MAMINOU
Bonjour Hélène. De fils en fils, j'arrive chez Toi. Quelle belle attention ce marquoir... j'ai le privilège d'habiter une maison de Famille de 1860 léguée par ma petite Maman chérie ; je n'ai pas brodé, j'ai récupéré les anciens monogrammes des draps les plus abimés et mon mari m'a aidée à les monter sur des carrés de bois, j'y ai vissé de jolis boutons de tiroirs et ils sont devenus porte-manteaux... je pense à la Famille tous les jours. je fais aussi de la confiture de fils !!! je l'offre aux oiseaux au Printemps et ne désespère pas trouver un nid !oh, je parle bcp trop ! @mitiés, KT
formidable histoire !!!
Bonjour
Serais tu une grande romantique?
Très bel hommage pour cette "Hélène" qui t'inspire ce marquoir.
Bon dimanche
Bises. Frani
avec un jour d'avance ma lune est en ligne , merci
Etes vous certaine que cette personne aurait aimé voir sa vie étalée ainsi?
L'idée de faire des recherches sur une inconnue relève déjà d'une démarche bizarre.
Pourquoi toujours chercher à se glisser dans la peau de quelqu'un d'autre?êtes-vous si mal dans la vôtre?
Beaucoup de lectrices ont du penser la même chose.Il suffit d'oser dire son opinion.
Une personne qui n'ose pas signer ses remarques doit être encore bien plus mal dans sa peau que moi, non ? Quel mal y-a-til à faire des recherches, non sur une inconnue mais sur une personne qui a longtemps habité ma maison ? Je ne révèle rien de bien choquant sur cette personne, d'ailleurs. Ce sont simplement des renseignements qui figurent dans les annuaires de l'époque.
Et puis, tant pis si vous n'aimez pas ma façon de sentir les choses. C'est mon blog, mon espace de liberté où j'exprime mon rapport au passé comme bon me semble.
faut toujours des emmerdeurs qui trouvent à redire sur ce qu'on ecrit sur nos blogs !!! je trouve cette histoire très belle et merci de nous la faire partager , merci aussi de ton passage chez moi à bientôt .
Il est regrettable que les anonymes et néanmoins très brillantes têtes pensantes qui n'ont rien à dire ne manquent jamais de nous le faire savoir !
magnifique
super bien
merci pour ce beau blog
Bonsoir,
On dit que rien n'arrive par hasard......
Un jour j'ai acheté un abécédaire avec de jolies petites maisons sur Internet mais la photo n'était pas trop nette.
Quand je l'ai reçu, à ma grande surprise, je pouvais lire le nom de la dame qui l'a brodé, et curiseusement sa date de naissance 14 janvier 1925, exactement la date et l'année de naissance de ma grand-mère.
Coincidence ou pas j'aime cette date symbolique qui me fait penser à un être cher.
lacanotiere@canalblog.com
Bien répondu Hélène! Cette personne peu courtoise et lache n'a sans doute jamais eu de maison avec une âme. Contrairement à ce qu'elle pense, beaucoup de personne cherchent à connaitre l'histoire de la maison qu'ils aiment et à savoir qui l'a habité avant et dont les vies ont laissé une empreinte indélébile qui rentrent dans nos vie à travers cette maison. Nous sommes un prolongement de l'histoire de ces murs que d'autres avant nous ont écrit! Il est donc normal, pour poursuivre l'histoire, d'en connaitre les débuts!
Gros bisous
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