Méménounours : Y aura-t-il une suite à la nouvelle Ad libitum ?
J'y pense sérieusement mais je n'ai pas encore eu le déclic. J'aimerais bien mettre en scène tous les personnages apparus dans mes nouvelles. Béatrice la mercière, mais aussi les brodeuses du Temps d'une ronde, et bien évidemment Aude. Il me reste à trouver l'histoire, le fil conducteur. Et je ne suis pas certaine de trouver car c'est toujours un peu par hasard que me vient l'inspiration. J'ai besoin d'une longue période durant laquelle la nouvelle s'écrit dans ma tête. Souvent en marchant. Et puis un jour, j'ai envie de l'écrire sur mon clavier.
Eilleen : A quand la prochaine nouvelle ?
Difficile à dire... En tout cas, par pour tout de suite. Je dois recharger mes batteries. Mais j'ai un texte déjà écrit que j'aimerais publier dans le Marquoir et un autre en préparation. Pour l'instant, je n'ai pas de réponses de leur part. Comme, je suis du genre impatiente, peut-être vais-je les publier comme Ad libitum. J'ai bien aimé ma collaboration avec Sof'.
Valent : Il y a t-il une dimension autobiographique ?
En partie seulement. C'est un curieux mélange de souvenirs ou réflexions personnels (l'enseignement de la harpe, la comparaison entre la broderie et la musique), de personnes réelles (mon frère ingénieur du son, mon professeur Régis, certaines brodeuses), de réminiscences familiales (mon père dirigeait une maison des loisirs et de la culture et organisait des concerts, quand il n'en donnait pas lui-même en amateur) et une histoire vraie d'accident réinventée par moi. Cela m'a amusé de laisser les vrais noms et pseudos de certaines (Tempus fugit, Sylvie des Rêveries du Chat bleu, Marie des Soies de Marie), d'en transformer d'autres (Mina Polenski pour Elena Polonska, les éditions Ledoux à la place des éditions Leduc) et de donner à mon personnage principal, le prénom de ma première prof de harpe dont j'adorais la façon de s'habiller avec de gros collants en laine ajourés souvent assortis à ses jupes. Quant aux sabots, c'est Régis qui en portait été comme hiver. J'ai eu la chance de côtoyer du temps de mon adolescence des gens atypiques que j'admirais. Et qui m'ont construite telle que je suis. Aude ? Elle me ressemble sans doute un peu (voire beaucoup) mais alors en mieux... je l'ai créé un peu plus douée que moi, tant qu'à faire !
Astralsys : L'histoire est-elle véridique ?
Une fille que je connais à peine était un jour assise à côté de moi lors d'un repas professionnel. Comme elle parlait très lentement, elle m'a expliqué qu'à 18 ans, elle avait été renversée par une voiture. Elle venait d'assister à Florence à un ballet où dansait sa soeur. Elle a mis plusieurs années à tout réapprendre : parler, bouger, manger. J'ai été très touchée par son histoire et je l'ai transposée en quelque chose de moins tragique. Aude finit par s'en sortir mais cette fille a eu sa vie brisée avant même d'avoir pu la construire. Elle voulait enseigner le dessin.
Astralsys : Quel pas reste-t-il à faire pour un publication autre qu'internet ?
Publier un livre ? Certaines d'entre vous y croient mais je ne pense pas être capable d'écrire une grande histoire. Même mes nouvelles semblent s'essouffler parfois (celles qui ont le courage de me critiquer, aiment souvent mes commencements mais sont déçues par mes développements). Personnellement, je ne vois pas ce que cela m'apporterait. A part les soucis d'écrire aux éditeurs, de les rencontrer. J'aurais l'impression d'être au travail alors que je cherche à me divertir. J'aime partager une histoire "en direct", avoir les impressions des lecteurs presque immédiatement. J'aime ces échanges constructifs, parfois passionnés et explosifs, le plus souvent généreux et touchants. J'aime écrire sur internet et je trouve que mon écriture sied à ce mode de diffusion. Désolée, il faudra encore faire crépiter vos imprimantes ! Maintenant, si un éditeur passe par là, tel un beau prince charmant...
Muriel : Est-ce que tu écriras un de ces jours en t'inspirant de ton univers professionnel ?
Non, je ne pense pas. j'ai besoin de m'évader par l'écriture et d'oublier ma vraie vie pour m' inventer une autre moi à travers des personnages qui me ressemblent toujours un peu. Mais pourquoi pas une histoire d'archéologues ou de restaurateurs ? J'y ai déjà pensé !
Christiane : J'aimerais savoir si ces kits de broderie mis en diagrammes par notre chère Sylvie existent vraiment. Et j'aurais presqu'envie de te demander, naïvement, s'il existe aussi un CD avec ces sublimes musiques...
Et bien non, c'est une pure invention ! Marie des Soies de Marie pensait également que ces kits existaient. Pour la musique, le Livre Vermeil de Montserrat se trouve facilement dans de nombreuses éditions mais je vous recommande le CD de mon regretté professeur Régis Chenut, L'art de la harpe celtique. De la musique médiévale, mais aussi irlandaise ou contemporaine. Ce sont des morceaux qui font aussi partie de mon répertoire. Sinon, les CD de La camerata de Paris avec la harpiste Elena Polonska. J'ai eu la chance de faire un stage de harpe avec elle en 1989.
J'ai dans mes tiroirs quelques compositions personnelles mais comme je vous embête déjà avec mes histoires, je vais vous laisser tranquille avec ma musique !
Anna : Qu'est-ce qui vous a donné envie d'écrire et depuis quand écrivez vous ?
Peut-être ma prof de français en 1ère qui lisait mes devoirs à toute la classe... Elle adorait mon style. Cela ne m'a pas empêché d'avoir un 9/20 au bac français (apparemment, le correcteur, lui, n'aimait pas mon style...ou alors, ce qui est plus probable, j'étais tombée dans le piège du "style pour le style"). Je pense que cela m'a servi de leçon. Enfin j'espère. Avant d'écrire, j'inventais des histoires avec mes barbies. Souvent la suite des aventures de Claudine car j'adorais (j'adore toujours) Colette. Je pense que j'ai commencé à vraiment écrire le jour où cela devenait gênant de réveler à mes copines que je jouais encore à la poupée ! D'ailleurs l'envie d'écrire est revenue depuis que je n'invente plus d'histoires de Playmobil ou de petites Chéries avec ma fille grandie trop vite.
Si vous avez d'autres questions, n'hésitez-pas !
J'y pense sérieusement mais je n'ai pas encore eu le déclic. J'aimerais bien mettre en scène tous les personnages apparus dans mes nouvelles. Béatrice la mercière, mais aussi les brodeuses du Temps d'une ronde, et bien évidemment Aude. Il me reste à trouver l'histoire, le fil conducteur. Et je ne suis pas certaine de trouver car c'est toujours un peu par hasard que me vient l'inspiration. J'ai besoin d'une longue période durant laquelle la nouvelle s'écrit dans ma tête. Souvent en marchant. Et puis un jour, j'ai envie de l'écrire sur mon clavier.
Eilleen : A quand la prochaine nouvelle ?
Difficile à dire... En tout cas, par pour tout de suite. Je dois recharger mes batteries. Mais j'ai un texte déjà écrit que j'aimerais publier dans le Marquoir et un autre en préparation. Pour l'instant, je n'ai pas de réponses de leur part. Comme, je suis du genre impatiente, peut-être vais-je les publier comme Ad libitum. J'ai bien aimé ma collaboration avec Sof'.
Valent : Il y a t-il une dimension autobiographique ?
En partie seulement. C'est un curieux mélange de souvenirs ou réflexions personnels (l'enseignement de la harpe, la comparaison entre la broderie et la musique), de personnes réelles (mon frère ingénieur du son, mon professeur Régis, certaines brodeuses), de réminiscences familiales (mon père dirigeait une maison des loisirs et de la culture et organisait des concerts, quand il n'en donnait pas lui-même en amateur) et une histoire vraie d'accident réinventée par moi. Cela m'a amusé de laisser les vrais noms et pseudos de certaines (Tempus fugit, Sylvie des Rêveries du Chat bleu, Marie des Soies de Marie), d'en transformer d'autres (Mina Polenski pour Elena Polonska, les éditions Ledoux à la place des éditions Leduc) et de donner à mon personnage principal, le prénom de ma première prof de harpe dont j'adorais la façon de s'habiller avec de gros collants en laine ajourés souvent assortis à ses jupes. Quant aux sabots, c'est Régis qui en portait été comme hiver. J'ai eu la chance de côtoyer du temps de mon adolescence des gens atypiques que j'admirais. Et qui m'ont construite telle que je suis. Aude ? Elle me ressemble sans doute un peu (voire beaucoup) mais alors en mieux... je l'ai créé un peu plus douée que moi, tant qu'à faire !
Astralsys : L'histoire est-elle véridique ?
Une fille que je connais à peine était un jour assise à côté de moi lors d'un repas professionnel. Comme elle parlait très lentement, elle m'a expliqué qu'à 18 ans, elle avait été renversée par une voiture. Elle venait d'assister à Florence à un ballet où dansait sa soeur. Elle a mis plusieurs années à tout réapprendre : parler, bouger, manger. J'ai été très touchée par son histoire et je l'ai transposée en quelque chose de moins tragique. Aude finit par s'en sortir mais cette fille a eu sa vie brisée avant même d'avoir pu la construire. Elle voulait enseigner le dessin.
Astralsys : Quel pas reste-t-il à faire pour un publication autre qu'internet ?
Publier un livre ? Certaines d'entre vous y croient mais je ne pense pas être capable d'écrire une grande histoire. Même mes nouvelles semblent s'essouffler parfois (celles qui ont le courage de me critiquer, aiment souvent mes commencements mais sont déçues par mes développements). Personnellement, je ne vois pas ce que cela m'apporterait. A part les soucis d'écrire aux éditeurs, de les rencontrer. J'aurais l'impression d'être au travail alors que je cherche à me divertir. J'aime partager une histoire "en direct", avoir les impressions des lecteurs presque immédiatement. J'aime ces échanges constructifs, parfois passionnés et explosifs, le plus souvent généreux et touchants. J'aime écrire sur internet et je trouve que mon écriture sied à ce mode de diffusion. Désolée, il faudra encore faire crépiter vos imprimantes ! Maintenant, si un éditeur passe par là, tel un beau prince charmant...
Muriel : Est-ce que tu écriras un de ces jours en t'inspirant de ton univers professionnel ?
Non, je ne pense pas. j'ai besoin de m'évader par l'écriture et d'oublier ma vraie vie pour m' inventer une autre moi à travers des personnages qui me ressemblent toujours un peu. Mais pourquoi pas une histoire d'archéologues ou de restaurateurs ? J'y ai déjà pensé !
Christiane : J'aimerais savoir si ces kits de broderie mis en diagrammes par notre chère Sylvie existent vraiment. Et j'aurais presqu'envie de te demander, naïvement, s'il existe aussi un CD avec ces sublimes musiques...
Et bien non, c'est une pure invention ! Marie des Soies de Marie pensait également que ces kits existaient. Pour la musique, le Livre Vermeil de Montserrat se trouve facilement dans de nombreuses éditions mais je vous recommande le CD de mon regretté professeur Régis Chenut, L'art de la harpe celtique. De la musique médiévale, mais aussi irlandaise ou contemporaine. Ce sont des morceaux qui font aussi partie de mon répertoire. Sinon, les CD de La camerata de Paris avec la harpiste Elena Polonska. J'ai eu la chance de faire un stage de harpe avec elle en 1989.
J'ai dans mes tiroirs quelques compositions personnelles mais comme je vous embête déjà avec mes histoires, je vais vous laisser tranquille avec ma musique !
Anna : Qu'est-ce qui vous a donné envie d'écrire et depuis quand écrivez vous ?
Peut-être ma prof de français en 1ère qui lisait mes devoirs à toute la classe... Elle adorait mon style. Cela ne m'a pas empêché d'avoir un 9/20 au bac français (apparemment, le correcteur, lui, n'aimait pas mon style...ou alors, ce qui est plus probable, j'étais tombée dans le piège du "style pour le style"). Je pense que cela m'a servi de leçon. Enfin j'espère. Avant d'écrire, j'inventais des histoires avec mes barbies. Souvent la suite des aventures de Claudine car j'adorais (j'adore toujours) Colette. Je pense que j'ai commencé à vraiment écrire le jour où cela devenait gênant de réveler à mes copines que je jouais encore à la poupée ! D'ailleurs l'envie d'écrire est revenue depuis que je n'invente plus d'histoires de Playmobil ou de petites Chéries avec ma fille grandie trop vite.
Si vous avez d'autres questions, n'hésitez-pas !
1 commentaire:
Les copines ont posé toutes les questions que je me posais aussi ;-)
Merci pour tes réponses !
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