dimanche 19 mars 2017

Seconde vie

Souvent, quand on m'offre des fleurs en pot, je les replante dans la petite allée de terre de ma cour amiénoise. Parfois, cela ne donne rien. Ou parfois, il faut attendre deux ans pour avoir enfin des fleurs. 
Comme pour ces frêles narcisses...
 
Ou cette jacinthe reçue un Noël et qui parfume désormais mes printemps.
 
La nature est une belle école de patience. Et une extraordinaire magicienne.

Un jour, une amie me montre une plante qui poussait par hasard parmi les mauvaises herbes. Elle me dit que c'était un chèvrefeuille et me conseilla de le déplacer. Depuis, voici ce qu'il est devenu. 
Mais mon histoire la plus incroyable concerne ces timides violettes.
 
 Dans mon quartier, il y avait il n'y a encore pas si longtemps, un endroit un peu sauvage préservé du bitume, du goudron et des parpaings d'immeuble. Et peu à peu, la ville est venue manger cet espace de petits bosquets et prairies, endroit rêvé pour les oiseaux et les fleurs des champs. Voyant arriver le désastre, j'ai un jour volé des violettes sur le bord du chemin et je les ai replantées dans ma cour. La première année, aucune fleur, à peine quelques feuilles que j'avais du mal à identifier. Mais cette semaine, quelle émotion en découvrant quatre exquises petites violettes sauvées du naufrage !

Je suis fière de ma petite arche de Noé végétale. Il me manque peut-être encore quelques fraises des bois, primevères  ou crocus...
A suivre...

dimanche 12 mars 2017

Il arrive au pas de course, le lapin de Pâques

 
J'aime les broderies saisonnières autant que les marquoirs intemporels. Et comme je ne brode pas très vite, j'ai commencé à préparer l'arrivée du lapin de Pâques dès le mois de février, sitôt ma housse terminée. 

J'ai été étonnée de trouver un modèle de Prairie Schooler sur ce thème : Rabbit Run.
 
  Je pensais que c'était surtout en Alsace et dans les pays germaniques que le lièvre apportait des oeufs colorés. Peut-être que des colons ont transporté cette tradition aux Etats Unis. Comme les bretzels ! A creuser...

Depuis que je brode, j'ai de très mauvaises habitudes et j'ai décidé de m'améliorer avec cette toile si légère après les mètres de lin de ma housse de ma harpe.
  1.  Je me suis mise au tambour (non pas l'instrument de percussion mais celui qui ne fait pas de bruit !). Pour l'instant, je brode moins vite qu'avant mais je vois mieux la trame. Etrange, on trouve des tas de conseils pour tendre sa toile sur un tambour mais aucune brodeuse n'explique vraiment comment tenir son ouvrage, tirer le fil. Pour l'instant, je brode uniquement avec la main droite (de temps en temps avec la gauche) et j'essaie de ne pas trop tenir le tambour de l'autre main. Au début, j'agrippais la partie en bois en étant très crispée.
  2. Je coupe mes aiguillées au fur et à mesure. Pour me motiver, j'utilise une jolie boîte pour mes poussières de fil. L'arrière est bien plus propre que d'habitude mais pas magnifique car je brode croix par croix.
 
C'est un modèle très agréable à faire, dont j'adore l'harmonie des cinq tons (DMC 926, 3052, 3772, 3787, 3828). Mais qu'est ce que ça utilise comme fil foncé ! Entre le gris, le brun, le taupe, c'est la couleur Prairie Schooler par excellence.
Et je pourrais bien utiliser ces mêmes coloris pour mon futur ouvrage quaker...