samedi 28 juin 2014

Claire et Hélène

Je l'avais commencée à l'hôpital et à cause de cela, je n'arrivais pas à finir cette broderie. Et puis mon amie Claire avec laquelle je joue de temps en temps des duos, avait envie d'une pochette pour ranger sa clé, un peu comme celle de sa fille Agathe. Hasard ou pas, ce modèle de Blackbird Designs s'intitulait "Clara Ellen" ! Nos deux prénoms !
Cela m'a motivé pour la terminer et la transformer en petit sac.
Une petite référence à nos duos !
Lilly (à droite) : le prénom de la harpe de Claire.
Tissus japonais à l'arrière et à l'intérieur
Les initiales de Claire


samedi 14 juin 2014

L'art de la Chantilly

 Qui a connu ce genre de moulin mélangeur pour monter une Chantilly maison ? Chez ma grand-mère, on la regardait s'épaissir sans compter ni son temps, ni sa peine.
Et elle était bien meilleure que celles en bombe ou réalisés avec un batteur électrique.
Je n'ai plus cet appareil dont le couvercle était en bakélite et c'est tant mieux : mon foie n'y résisterait plus !

Il me reste les souvenirs de desserts somptueux : avec des fraises, avec des meringues écrasées, avec des ananas au sirop, des groseilles du jardin, de la glace... Seules les myrtilles échappaient à cet accompagnement crémeux.

Je ne sais pas si cette marque existe encore... J'en ai vu en vente sur ebay pour 180 euros ! Cela daterait des années 50. Cela est fort possible.

samedi 7 juin 2014

Malgré lui



Raymond, vers 20 ans
Raymond, vers 20 ans
Raymond Verdun, né le 10 septembre 1922 à Lalaye-Bas-Rhin. Incorporé de force dans l'armée allemande, le 8 octobre 1942, à l'âge de 20 ans. Porté disparu par son unité le 14 septembre 1944 près de Nowogrod, dans la région de Radom/Pologne (sans doute Novgorod, près de Leningrad). Déclaré mort par jugement du tribunal de Colmar, le 10 juillet 1956.

En 1945, un medium retrace ses dernières heures : "affecté dans une ambulance comme conducteur, a été au début très heureux mais au moment du recul des armées allemandes, son travail doubla pour le transport des blessés. En service, blessé lui-même, mais fort légèrement, cependant par attaque aérienne. Se replie, réussit à ramener son équipage chargé. Reçoit une décoration pour son acte de bravoure et repart comme brancardier chef. A la première attaque, est blessé grièvement par balle. Laissé sur le terrain, de là je ne puis suivre sa trace".

Le fameux D-Day, 6 juin 1944, il écrit à sa mère Marceline dont le 2e fils plus âgé vient aussi de partir soldat : " je vais encore essayer de faire une demande de permission, j'en ai déjà parlé à un chef et il m'a dit qu'il ferat son possible afin de m'aider. Enfin si tout va bien, je pourrais arriver d'ici quelques semaines. Enfin chère maman, ne te fais pas de bille, prends le temps comme il vient, car je crois que la guerre sera bientôt finit, et alors nous reviendrons tous à la maison pour toujours ?".

En 2011, j'ai fait don aux archives départementales du Bas-Rhin de ces archives familiales, sous les cotes 100 J 434-435. Pour préserver cette mémoire au-delà de ma propre vie.
Quelques lettres de sa fiancée
Lettres de sa fiancée
 Hier, en regardant la commémoration du D-Day, j'étais triste, révoltée de me dire que le jeune frère de ma grand'mère était mort quelques mois après le débarquement, dans une armée qu'il n'avait pas choisie pour un pays qui n'était pas le sien. Il était alsacien mais ne parlait pas le dialecte et n'y comprenait rien à l'allemand.

La preuve  : les services de propagande allemande avaient été obligés de fournir aux habitants du Val de Villé, un ouvrage pour leur apprendre à parler allemand. Je l'ai également confié aux archives départementales. Un outil pédagogique incroyable ! Après la guerre, il servait à caler un établi dans le garage de ma grand'mère, sans cela, je crois qu'il aurait été détruit !



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Un système ingénieux avec calque
Portrait qui ressemble à celui d'Hitler ?
Bonjour se dit quand même Heil Hitler !