samedi 25 janvier 2014

Harpe préraphaélite

Ressuscités d'un Moyen-Age idéalisé, de drôles d'instruments de musique hantent les tableaux préraphaélites. Parfois stylisés ou fantaisistes, ils peuvent aussi s'apparenter à de véritables instruments d'une précision archéologique. En témoignent ces magnifiques harpes qu'on aimerait pouvoir emprunter le temps d'une pavane.


Tristan and Isolde, 1902
Délicatesse du décor polychrome de la harpe chez Edmund Blair Leighton.
Fame
Harpe sculptée imposant sa présence au premier plan, dans cet autre tableau de Leighton. Elle semble s'inspirer de celle de Brian Boru.
The last sleep of Arthur, 1898
Beauté du geste chez Burne Jones où les harpistes semblent bercer Arthur. 
Musique du silence et du recueillement.


samedi 11 janvier 2014

Silence, espace prière


Il m'est toujours difficile d'évoquer ma foi. Pour moi, cela relève de l'intime, au même titre que la sexualité. Longtemps, en tant que pratiquante de yoga, je m'entourais de bouddhas jusqu'au jour où j'ai compris que ces symboles ne m'aidaient pas à méditer. Ils ne me parlaient pas ! 
Je récupère des objets religieux depuis très longtemps. Ayant fait des études d'histoire de l'art, je suis sensible à leur esthétisme. Mais durant ma maladie, leur présence m'a rassuré. Après avoir vu l'oratoire de Johala sur son blog, j'ai eu envie de changer la décoration de la petite étagère en face de mon lit et de réunir quelques unes de mes "bondieuseries". La vue de cette douce Vierge en plâtre dont la patine fait penser à une oeuvre en cire me réconforte dès que je me repose sur mon lit. Elle trône au milieu des fleurs, des oiseaux de Paradis, des anges. Non loin de sainte Thérèse de Lisieux qui a toujours protégé ma grand'mère et ma mère.
Oui, je crois que nous sommes de plus en plus nombreux à avoir besoin de prières dans nos vies trop pressées, trop stressantes. Peu importe les chemins qu'emprunte ce besoin de spiritualité, de recueillement. 
Mon oratoire domestique (c'est le terme savant pour désigner ces lieux de dévotion privée) m'évoque les romans médiévaux de Jeanne Bourin où les personnages féminins retrouvent souvent courage après s'être retirés dans leur chambre pour prier la Vierge Marie. Je revendique mon appartenance à ces femmes-là.


Buste de la Vierge de Lourdes, fleurs de cimetière en barbotine, ma couronne de mariée

Oiseaux, fleurs en tissus, ange brodé (Prairie Schooler)

Sainte Thérèse de Lisieux dans la case à gauche, anges et fleurs de Jérusalem au milieu
Images de communion et statuette de communiant en prière

vendredi 3 janvier 2014

On continue...




Je n'aime ni les calendriers, ni les agendas… Je suis brouillée avec les dates. Je redoute les bilans, les anniversaires et les vœux de la nouvelle année ! Pour moi, la vie se construit chaque jour et le temps devrait toujours s'écouler sans heurts, comme de la poussière de sablier.
Dans la musique du silence.


Mais le monde aime les fanfares, les pétards. 
Il veut des vœux, même s'ils sont creux. 
Alors, pour ne pas paraître impolie, je dis "bonne année" autour de moi mais c'est comme si je disais "bonjour". 
Une simple convention sociale.


Alors bonne année à tout le monde et passons vite à autre chose !


Dans le service d'hématologie que je fréquente malheureusement depuis deux ans, nous nous disons peu de choses mais certains regards de compassion entre malades, certains gestes de soutien de la part du personnel soignant, véhiculent une énergie que j'aimerais vous transmettre, en guise de vœux.

Une belle énergie d'amour.