jeudi 28 juin 2007

La recette du petit rouge à l'ancienne

Ingrédients :
5 m de soie d'Alger, référence 2936
Toile Belfast Summer khaki
Quelques feuilles de Sajou

Trouvez tout d'abord un vieux cadre et commencez par broder la bordure de manière à obtenir un ouvrage qui soit exactement à la dimension de celui-ci.
Choississez deux alphabets différents et une série de chiffres. Rajoutez le nom de l'écolière, la date et/ou le texte de votre choix (nom de l'école, âge de l'enfant, ville...).
Complétez par quelques frises ici et là et rajoutez un ou deux motifs, ou plus selon votre humeur.
Ne réfléchissez pas trop et laissez vous guider par votre instinct. Tant mieux si certaines lettres sont plus espacées que d'autres, si certains éléments ne sont pas tout à fait centrés !

Selon cette recette, j'ai brodé ce marquoir pour célébrer la dernière année de ma fille à l'école primaire (et oui, ce sont maintenant les mamans qui pensent à éterniser le temps scolaire !). La petite lyre, symbole de la musique et de la poésie, me plait beaucoup. Je l'ai trouvée dans un album Sajou et cela faisait longtemps que j'avais envie de la broder.
J'ai plein d'autres petits rouges en projet qui viendront tenir compagnie à celui-ci... A suivre.

dimanche 24 juin 2007

Le renne de l'été


Voici le rendez-vous du dernier lundi de chaque mois : le SAL Mon beau sapin... J'ai été assez paresseuse en juin et trouvé tout juste l'énergie de broder un petit renne Prairie Schooler. Mais je l'ai déjà terminé en coussinet ! Et comme j'avais envie d'avancer un peu mes autres finitions, j'ai transformé en mini-pinkeep le modèle brodé en février. Je ferai mieux la prochaine fois. C'est intéressant aussi de faire des petits modèles qui finiront par former une grande fresque le soir le Noël...
A jeudi !

jeudi 21 juin 2007

Mercerie de campagne

Favières, en baie de Somme

Il y a un siècle, il n'était pas rare de trouver dans les villages, non seulement une épicerie et un café mais aussi une mercerie. Ces enseignes qui ont traversé les années, témoignent aujourd'hui encore de l'importance des travaux de couture, raccommodage et broderie dans les sociétés rurales.
Dans le Voyageur immobile, Jean Giono évoque l'ambiance particulière de la boutique de sa tante où il s'embarque tous les jeudis soir pour "les pays de derrière l'air".

(...)Voilà l'épicerie-mercerie de Melle Alloison. Ah! Melle Alloison! Un long piquet avec une charnière au milieu. Ça se ployait en deux, ça se frottait les mains, ça disait : «Ah ! Janot, on est venu chez la tante, alors ?» Ça avait la taille serrée dans la boucle d'une cordelière de moine, et un large ciseau de couturière lui battait le mollet. Elle était tout en soupirs et en exclamations. Un soir on avait dit, sans se méfier de moi, qu'elle avait été jolie en son jeune âge. Elle était l'entrepositaire du «Bulletin paroissial». Elle savait par coeur ce que je venais chercher; elle rentrait dans sa cuisine et elle me laissait seul dans l'épicerie.
Il n'y avait qu'une lampe à pétrole pendue dans un cadran de cuivre. On semblait être dans la poitrine d'un oiseau : le plafond montait en voûte aiguë dans l'ombre. La poitrine d'un oiseau ? Non, la cale d'un navire. Des sacs de riz, des paquets de sucre, le pot de la moutarde, des marmites à trois pieds, la jarre aux olives, les fromages blancs sur des éclisses, le tonneau aux harengs. Des morues sèches pendues à une solive jetaient de grandes ombres sur les vitrines à cartonnages où dormait la paisible mercerie, et, en me haussant sur la pointe des pieds, je regardais la belle étiquette du «fil au Chinois».

Alors, je m'avançais doucement doucement ; le plancher en latte souple ondulait sous mon pied. La mer, déjà, portait le navire. Je relevais le couvercle de la boîte au poivre. L'odeur. Ah! cette plage aux palmiers avec le Chinois et ses moustaches. J'éternuais. «Ne t'enrhume pas, Janot. - Non, mademoiselle.» Je tirais le tiroir au café. L'odeur. Sous le plancher l'eau molle ondulait: on la sentait profonde, émue de vents magnifiques. On n'entend plus les cris du port. Dehors, le vent tirait sur les pavés un long câble de feuilles sèches. J'allais à la cachette de la cassonade. Je choisissais une petite bille de sucre roux. Pendant que ça fondait sur ma langue, je m'accroupissais dans la logette entre le sac des pois chiches et la corbeille des oignons ; l'ombre m'engloutissait : j'étais parti.

jeudi 14 juin 2007

Pinkeeps en stereo


Sit & Sew. Mary Garry's Sewing Cabin
Fils Vikky Clayton, sur Murano ivoire. Tissu Moda "Maison de Noël".


Nous sommes nombreuses à adorer les modèles de Mary Garry et j'ai eu la
chance de dénicher cette petite couturière il y a quelques temps. Comme le Sew and Sew de la même créatrice me sert de bannière, cela m'a donné l'idée d'offrir à Catherine ce modèle-ci qui lui rappelera mon blog. Celles qui voudraient se remémorer les raisons de cet envoi, peuvent retourner ici.
Sur ma lancée, j'ai fait exactement deux fois le même pinkeep, un pour Catherine et ... un pour moi (égoïste que je suis) ! Nous voilà désormais chacune avec notre soeur jumelle. J'ai découvert que nous avions beaucoup de points communs, alors cela tombe bien.
A la semaine prochaine !

dimanche 10 juin 2007

Edition spéciale : les sept révélations

Tagguée par Tempus fugit et Véro, ma semaine des quatre jeudis commence finalement un dimanche par une série de sept confidences.

1. Je déteste conduire. J'ai passé mon permis à 18 ans pour faire plaisir à mes parents puis je n'ai pas conduit avant l'âge de 24 ans. J'ai déménagé dans un quartier où il y a tout à proximité et où je peux tout faire à pieds. Je n'ai plus roulé depuis 5 ans ! Je crois que c'est une vraie phobie chez moi. Même la vue d'une voiture me panique et voyager sur la route m'angoisse.
2. De toute manière tout m'angoisse... Je suis une grande anxieuse et la broderie, la harpe et le yoga m'aident à trouver un certain apaisement (bien relatif).
3. J'adorerais vivre en autarcie, avoir mon potager, faire mon fromage, etc. mais je ne pense pas être assez terrienne pour y parvenir. C'est un peu un rêve de citadine écolo !
4. Allez Véro, je veux bien partager un petit verre de vin rouge avec toi car j'aime en boire en mangeant, le soir. J'apprécie beaucoup la cuisine et suis plutôt gourmande. Je trouve qu'en ce moment, on se sent un peu coupable de l'avouer !
5. Je n'achète jamais de revues féminines. Elles ne me parlent pas. Pire, elles me donnent l'impression bizarre de ne pas appartenir à mon époque. Je trouve les blogs beaucoup plus variés, riches, moins stéréotypés. Enfin, ceux qui m'intéressent...
6. J'ai vécu un moment sans la télé et maintenant que je l'ai, je n'arrive plus à m'habituer à son rythme. Je regarde beaucoup de films en DVD, souvent par petits bouts, comme un bouquin. Je suis devenue une fan de Clint Eastwood après avoir vu "Sur la route de Madison". Ah ce sourire qui illumine ce visage aux traits un peu durs... J'avoue craquer aussi pour Cary Grant et préférer les films qui datent un peu.
7. J'ai fait des études d'histoire de l'art et j'adore les objets de piété de la fin du 19e siècle et du début du 20e siècle. Chez nous, cela commence à ressembler à une sacristie mais je m'en fous !!!

Virginie, Emma, Ariane, Mime, Dominique, Bill, Ana : c'est à vous, si vous voulez bien !

(Alors voici le règlement :

- dévoiler 7 choses vous concernant

- taguer 7 autres personnes et les nommer dans votre article

- vos victimes doivent faire de même et écrire le règlement

- enfin, laisser un message sur le blog de vos victimes... ;-)

jeudi 7 juin 2007

Merci

A 19h 45, vous étiez 27 à m'avoir laissé un message. J'imagine aisément 27 camarades de classe penchées chacune sur leur marquoir dans une école communale de filles, au début du siècle passé : Croixnours, Bill, Marie, Trinette, Nadine d'Arras, Céline, Natacha, Argone, Lulusix, Catherine, Dorothée, Anne-Marie, Dominique, Cécile, Lili, Catherine-cyberphenicia, A la croisée, Nath1306, Clob, Céline, Tempus fugit, Ana, Mimi Bouton, Francine, Cristina, Virginia. Plus une copine distrète (ou discrète ?) qui n'a pas signé sa copie. Et quelques absentes qui viennent parfois ici (Muriel, VéroM, Cathsotte...)
Photo trouvée sur école d'autrefois

Et celle que le sort a désignée, se prénomme Catherine (l'inconnue qui passe entre deux petites croix, commentaire 11). Je lui laisse le temps de découvrir sa surprise puis nous la partagerons ensemble.

J'ai bien écouté vos conseils, savouré vos compliments. C'est vrai que faire un nouvel article tous les jeudis c'est encore une forme de contrainte. Mais je pense que je fonctionne comme cela : j'ai besoin de me fixer des objectifs pour avancer dans la vie, sinon j'ai vite fait de passer mon temps à rêvasser. Et puis, une fois par semaine, cela devrait être tout à fait gérable. J'ai déjà plein de sujets en réserve de toute manière !
Pour moi, avoir un blog, c'est forcément s'ouvrir aux autres, et attendre quelque chose en retour. Ecrire ou montrer mes choix sans savoir si mes goûts sont partagés par quelqu'un, ne serait pas très motivant. Je sais bien qu'il est impossible de réagir sur tous les blogs à chaque nouvel article mais signaler sa présence de temps en temps, comme vous l'avez fait, c'est vraiment très constructif. J'ai maintenant de nouvelles adresses dans mon carnet, des univers inconnus à découvrir. Et vous peut-être aussi...
Merci pour ce beau moment de partage et pour ceux à venir.

dimanche 3 juin 2007

Je blogue, elle blogue, nous bloguons...

Cela fait bientôt un an que j’écris régulièrement quelques mots ici. Moi qui adore nouer des relations épistolaires, je ne pouvais rêver mieux.

Modèle gratuit de Mary Garry's Sewing Cabin, Sew and Sew

Certaines lectrices sont devenues des fidèles, je peux même dire des amies. D’autres osent de temps en temps un message et puis repartent et je me plais à aller leur rendre visite en retour. Et puis, il y a les inconnues qui découvrent peut-être mon univers par hasard et s’empressent de repartir, indifférentes. Et celles qui n’ont ni l’envie ni le temps de laisser un message, tout simplement.
Depuis peu, je réfléchis à une nouvelle manière de partager avec vous ma passion pour la broderie. Poussée par la curiosité, j’ai le sentiment de passer trop de temps sur les blogs et qu’obsédée par le désir d’être lue, je me mets un peu trop la pression. C’est motivant d’être stimulée par le regard bienveillant des autres mais pas très glorieux de stresser parce qu’on a pas fait d’articles depuis cinq jours. Peur de quoi ? De perdre des lectrices ? Pas la peine de le cacher, j’aime bien vérifier le nombre de visiteuses qui viennent ici. Il m’arrive d’être un peu déçue de n’intéresser pas grand’monde ou au contraire d’être fière de certains commentaires.
Alors, j’ai décidé de mettre un peu plus de distance entre les blogs et moi. Désormais, je ne ferai plus leur tournée chaque jour (un peu maladivement, je le reconnais) et mon blog va devenir hebdomadaire. Je posterai un article tous les jeudis (j’ai choisi le jeudi à cause de la semaine des 4 jeudis !) Comme ça, vous venez quand ça vous plait, à votre rythme et vous avez une semaine pour me mettre vos impressions.
Et ce qui me ferait très plaisir, c’est d’avoir pour une fois, plus de commentaires que d'habitude ! Si vous venez régulièrement ici sans jamais oser intervenir faites-moi un petit signe… J’aimerais juste vous connaître un peu mieux. Il y aura un tirage au sort avec surprise à la clé pour récompenser une des courageuses.
[Mon message est au féminin mais s’il y a des hommes parmi mes visiteurs qu’ils n’en soient pas offusqués].

Résultat du tirage au sort : jeudi 7 juin à 20h...